Pour le droit à l’accès à la formation professionnelle des jeunes sans statut légal !
Pour le droit à laccès à la formation professionnelle des jeunes sans statut légal !
Cette initiative avait été déposée par le
député radical, Serge Melly, et Jean-Michel Dolivo,
député A Gauche toute ! (POP
solidaritéS.) Il faut savoir quen vertu de lart
160 al. 1 de la Constitution fédérale, les cantons
peuvent soumettre une initiative à lAssemblée
fédérale. Une telle initiative nest pas
limitée à la Constitution, mais peut porter sur tout
objet de la compétence de lAssemblée
fédérale. Le canton peut ainsi soumettre à
lAssemblée fédérale soit un projet
dacte législatif, soit proposer
lélaboration dun projet. En bref, voici les motifs
de cette initiative :
« Assurer un avenir professionnel aux jeunes sans-papiers !
Plusieurs dizaines de milliers denfants et de jeunes vivent en
Suisse sans statut légal. Ils sont certainement des centaines,
voire plus, dans le canton de Vaud. Depuis de nombreuses années,
lécole obligatoire scolarise les enfants sans statut
légal, et ce, conformément aux dispositions de la
Constitution suisse, de la Constitution vaudoise (art.36) ainsi que la
Convention internationale des droits de lenfant qui garantissent
un droit à léducation. Mais à la fin de
leur scolarité obligatoire, ces jeunes sans-papiers sont
traités, du point de vue de la formation professionnelle, comme
sils nexistaient plus. Ils ne peuvent décrocher
une place dapprentissage parce que les entreprises formatrices
nobtiennent pas dautorisation de travail pour eux. En
matière dobtention dun certificat
fédéral de capacité, le lien étroit entre
contrat de formation et contrat de travail bloque toute perspective. La
situation sociale dans laquelle se trouvent ces jeunes est alors
très difficile. Ils nont pas choisi eux-mêmes de
vivre sans statut légal en Suisse. Mais souvent, ils y vivent
depuis de nombreuses années. La Suisse, en particulier le canton
de Vaud, est devenue leur pays. Au lieu de pouvoir se former, ces
jeunes sont obligés de rester inactifs ou de travailler au noir,
sans formation et dans des conditions particulièrement
précaires. Il est donc urgent de modifier cette situation, dont
les conséquences sociales et humaines ne sont pas
admissibles. »
Daniel Süri