Promotion de la formation professionnelle et promotion de l’emploi

Promotion de la formation professionnelle et promotion de l’emploi

Le Grand Conseil neuchâtelois devrait prochainement être
saisi du projet de loi de solidaritéS (voir le nº 167)
qui entend apporter des solutions innovantes pour permettre à
toutes les personnes qui le souhaitent de sortir de l’aide
sociale (ou ne pas y tomber notamment lorsqu’elles se trouvent au
chômage en fin droit). Au sein de la commission
législative, cette proposition s’est heurtée, sans
surprise, à un débat et à un vote gauche/droite ;
la commission n’est pas parvenue à se départager.
C’est évidemment au niveau du financement de ce droit
à une formation, un stage ou un emploi – pour toute
personne qui le souhaite – que les objections les plus vives ont
été exprimées. Le Conseil d’Etat estime le
coût global de ce projet à 165 millions, un chiffre qui ne
tient pas compte de ce que l’Etat et la société
dans son ensemble gagneraient en terme de santé, de
dignité, mais aussi tout simplement en diminution des sommes qui
doivent être allouées année après
année à l’aide sociale à des gens qui ne
demanderaient pas mieux que d’en être
libérées. Bien que parfaitement adapté aux besoins
de nombreux jeunes, mais aussi de femmes qui cherchent un emploi
après s’être occupées de leurs enfants en bas
âge, ce projet peinera sans doute à passer la
majorité qualifiée (⅔ des députés au Grand
Conseil). Ne restera alors plus que la voie de l’initiative
populaire. Convaincue de la pertinence de cette proposition,
solidaritéS se prépare à s’engager sur cette
voie et à y inviter ses alliés (les syndicats, les partis
de gauches, mais aussi la Marche mondiale des femmes et les
associations d’immigrés.)   

Henri Vuilliomenet