Livres en lutte

Livres en lutte

Les temps nouveaux. La revue, n°1
Crise, Europe, retraite. L’urgence d’une alternative
Ed. Le Bord de l’Eau, Lormont, août 2010

Militantes et militants syndicaux et associatifs,
intellectuel·le·s engagé·e·s et
acteurs·trices du mouvement social, ils·elles ne
supportent plus la poursuite des politiques destructrices du
progrès social et des libertés, normalisatrices de la
pensée et de la culture, génératrices de
désastres écologiques, attentatoires à la paix
entre les peuples.

    Elles·Ils souhaitent contribuer, par leurs
expériences et leurs réflexions, au renouveau de la
pensée critique du capitalisme et à la reconstruction
d’une perspective d’espoir. Pour fonder une politique de
transformation, l’irruption du social dans le champ politique est
nécessaire; une dialectique entre mouvement social et lutte
politique est à construire dans le respect des
responsabilités respectives. La constitution d’un lieu de
réflexion syndical, associatif et politique est essentielle pour
celles et ceux qui font objection à l’ordre mondial actuel
et ambitionnent une transformation radicale des rapports
économiques et sociaux. Pour cela, cette nouvelle revue a
été créée, au carrefour de rencontre du
syndical, du social et du politique, et qui entend donner les outils
nécessaires au débat, à la lutte
idéologique, aux propositions à formuler, aux initiatives
à prendre. 7

Mario Moretti
Brigate Rosse. Une histoire italienne
Ed. Amsterdam, Paris, septembre 2010

Publié en Italie en 1994, ce livre d’entretien
accordé par Mario Moretti, chef de file des Brigades Rouges,
à deux célèbres journalistes italiennes, Carla
Mosca et Rossana Rossanda, ancienne dirigeante du Parti communiste
italien, vient d’être traduit en français. Ce
témoignage unique restitue au plus près l’histoire
italienne des « années de plomb », la
situation d’exception qui régnait alors, ainsi que le
mouvement massif d’insubordination révolutionnaire qui
secouait la péninsule transalpine.

    De la formation politique des premiers brigadistes
dans les usines milanaises à l’arrestation de Moretti, en
passant par l’enlèvement et l’exécution
d’Aldo Moro, les Brigades Rouges se sont évertuées,
à travers la terrible radicalité du choix politique de la
lutte armée, à combattre l’Etat, le capitalisme et
l’exploitation, au nom de la liberté et de
l’égalité. Sans compromis ni compromissions. Mais
à quel prix ? A l’heure où le monde semble
s’installer de nouveau durablement dans une ère de
turbulences et où partout les Etats mettent en place des
législations d’exception au nom de la lutte contre le
terrorisme, il importe plus que jamais de revisiter l’histoire
italienne des « années de plomb ». 7

Philipp Müller
La Suisse en crise (1929–1936).
Les politiques monétaire, financière, économique
et sociale de la Confédération helvétique

Ed. Antipodes, Lausanne, 2010

La crise économique et financière des années 1930
a profondément marqué la Suisse. Les exportations
s’effondrent. Une des huit grandes banques du pays fait faillite.
En hiver 1935, plus de 8 % de la population active est
touchée par le chômage. La pauvreté frappe
près d’un·e habitant·e sur cinq.
Contrairement à la plupart des pays, la Suisse ne change pas de
politique monétaire jusqu’en septembre 1936. La politique
du franc fort constitue pour les dirigeants helvétiques
l’épine dorsale de leur politique de crise.
L’équilibre budgétaire est défendu
coûte que coûte et les charges de la crise pèsent
sur la majorité populaire. D’un côté, on
retrouve une injection massive d’argent public par exemple dans
les sauvetages bancaires. De l’autre côté, la
politique de lutte contre le chômage reste rachitique et
discriminatoire. Quant au combat contre la pauvreté, il est
inexistant. Les politiques de crise poursuivies par la
Confédération sont donc orientées en fonction des
intérêts des dirigeants de l’industrie
d’exportation et de la place financière. Le présent
ouvrage vise à les mettre en évidence et à en
discuter les fondements.

Tiré et adapté des présentations des éditeurs.