Relégation programmée des HBM : NON !

Relégation programmée des HBM : NON !

En matière de droit au logement, l’effort principal doit
viser les ménages qui gagnent 75 000 Fr. et moins, soit
les trois quarts des contribuables genevois, et en conséquence,
promouvoir massivement les habitations à bon marché (HBM)
dont ils ont besoin. C’est la mission que Genève a
confié à quatre entités : la Fondation HBM
Camille Martin, la Fondation HBM Emma Kammacher, la Fondation HBM Jean
Dutoit et la Fondation HBM Emile Dupont.

    Mais telle ne serait plus la mission de la Fondation
Habitat censée absorber ces fondations HBM. En effet, son
rôle serait de promouvoir tous types de logements
d’utilité publique (LUP), dont les HBM ne constituent
qu’une part. Sont aussi définis comme LUP des 5
pièces à 3000 Fr. par mois, dès que les
ménages les louant répondent aux critères de taux
d’effort et d’occupation.

    Dans le commentaire de sa brochure, le Conseil
d’Etat a gommé le terme « HBM »
lorsqu’il énonce ces quatre fondations, alors qu’il
s’agit de leur appellation officielle ! On l’a connu
moins discret… Derrière une fusion de fondations,
présentée comme une rationalisation économique, ce
qui est déjà faux, se cache un changement de mission
inadmissible, consacrant la dilution de la priorité aux HBM
voulue par la loi en vigueur. La loi de modification de la LGL
mérite notre NON pour ce seul motif. 

Pierre Vanek