Bombardement mortel au centre de Genève

Bombardement mortel au centre de Genève

Tout commence par un vacarme assourdissant, on y distingue des bruits d´avions et d´hélicoptères. Un groupe d’hommes et de femmes inquiets scrutent le ciel. Puis le sifflement des bombes tombants du ciel. Le petit groupe de plus en plus inquiet court. La panique est suivie par un des bruits d’explosions et de mitrailleuses… tous les corps se retrouvent inanimés sur le bitume.


Heureusement, ce n´est pas un compte rendu d’un des nombreux conflits planétaires.


Juste un groupe de jeunes militant-e-s, simulant un bombardement de civil en pleine rue de Genève. Leur but, sensibiliser la population genevoise aux conséquences des politiques guerrières qui se mettent en place.


Samedi après-midi, le 14 décembre, jour où à Genève se célébrait l´Escalade, et où les «100 suisses» déambulaient dans les rues, 25 jeunes ont décidé de lutter à leur manière contre… l’escalade guerrière.


Aux sons des bombes, ils se couchent dans les Rues-Basses, devant différents temples de la consommation (FNAC, Globus, McDo, etc.). Pour le symbole, ils se coucheront même devant les canons, lors du défilé costumé de l’Escalade, semant le trouble dans le programme très convenu.


Après le bruit des bombes, un silence, brisé par une douce voix, qui annonce aux spectateurs-trices: «Mesdames et messieurs, une population civile vient d’être touchée par des bombes, cette population compte de nombreux morts et blessés grave. Mais rassurez-vous dès maintenant vous pouvez poursuivre vos achats en toute SECURITÉ».


Une fois la démonstration terminée, seule reste sur le bitume la trace des victimes marquée à la craie.


Population choquée, curieuse, méprisante… voire solidaire, en tout cas la représentation ne laisse pas indifférent. Cela a réjoui les militant-e-s anti-guerre de pouvoir provoquer des réactions dans cette Genève calviniste et commerçante des samedis après-midi avant Noël.


Ces actions ont vocations à se répéter le plus souvent possible, afin de contribuer à faire prendre conscience que les premières victimes des guerres sont civils et de dénoncer la politique américaine en Irak. Le jeudi suivant on allait remettre ça.


Romain KULL