Gagnons le vote cantonal sur le salaire minimum !

La campagne est lancée, elle sera courte. Le vote est fixé au 27 novembre comme à Genève, c’est dire que les bulletins de vote seront bientôt dans vos boîtes aux lettres.

Ce vote est un défi. Il peut être gagné, mais pas sans mobiliser les électeurs·trices du monde ouvrier. Les immigré·e·s en possession d’un permis C, et résidant dans le canton de Neuchâtel depuis 5 ans, ont le droit de se prononcer sur l’inscription du droit à un salaire minimum dans la Constitution cantonale. Encore faut-il les convaincre d’aller voter. Ce droit acquis depuis passé 10 ans reste en effet encore largement lettre morte (en moyenne 10 à 15 % de participation). Un effort particulier en direction des immigré·e·s, mais aussi des jeunes, particulièrement concernés, doit être entrepris.

    Dans le canton de Neuchâtel, 1/3 des personnes à l’aide sociale travaillent et plus de 40 % d’entre elles sont employées à plein temps. Nous voulons signifier que nous n’acceptons pas qu’une personne qui travaille à plein temps ne puisse pas vivre avec son salaire.

    La droite unie, aidée par la Chambre du Commerce, agitent deux arguments contre ce droit fondamental à un salaire minimum :

  • l’inscription de ce principe dans la Constitution tirerait les salaires vers le bas ! Depuis quand les employeurs se soucient-ils des bas salaires ? Fr. 4 000.– pour les travailleurs et travailleuses non qualifié·e·s tirerait les salaires vers le haut pour une très grande partie des salarié·e·s ! Pas étonnant que les employeurs n’en veulent pas.
  • l’inscription de ce principe dans la Constitution mettrait la « Paix du travail » en danger… Invoquant une volonté de négocier les salaires dans les CCT, ils prétendent qu’une loi instaurant un salaire minimum ruinerait les négociations entre partenaires sociaux. La mauvaise foi, décidément, ne connaît pas de limites.

    solidaritéS mènera campagne avec des stands, des débats, une affiche et un tract qui sera diffusé le plus largement possible. Si vous êtes d’accord de nous donner un coup de main, n’hésitez pas à prendre contact (ne@solidarites.ch).

    Au niveau cantonal, il n’est pas possible d’inscrire un chiffre précis dans la constitution (cela violerait la liberté du commerce et de l’industrie inscrite dans la constitution fédérale !), mais accepter massivement le principe pour l’inscrire dans la constitution, sera un pas important pour gagner au niveau fédéral où l’initiative demande Fr. 4 000.– minimum ou Fr. 22.– de l’heure.

Marianne Ebel