Hyderabad contre la globalisation...
Hyderabad contre la globalisation
Au début de ce mois, la ville dHyderabad, capitale régional indienne du high-tech, a accueilli le Forum Social Asiatique. 8000 délégué-e-s se sont ainsi retrouvés sur les campus universitaires de la cité pour se concerter sur les objectifs et les moyens des luttes en cours contre les effets de la globalisation, mais aussi contre limpérialisme et à la guerre. Tous les pays dAsie étaient représentés, ainsi quun certain nombre de délégué-e-s du reste du monde. Pour la plupart, ils sétaient entassés dans des centaines de bus pour voyager pendant des dizaines dheures
Le premier jour, plus de 1000 participant-e-s ont pris part à un meeting contre la guerre en Irak, où se sont exprimés des militant-e-s pakistanais, sud-coréens et états-uniens. Les délégations irakienne et afghane ont été particulièrement ovationnées. Le représentant de lOLP, Abdul Jawal Saleh a été applaudi lorsquil a déclaré: «Jespère que le Forum Social Asiatique va relancer la lutte contre limpérialisme et le colonialisme». Un représentant de lAlliance Pacifique Asiatique du Japon, Kenji Kunitomi lui a donné la réplique en indiquant quune majorité des Japonais-es étaient opposés à la guerre et que les marches de protestations rassemblaient de plus en plus de monde.
Un délégué thaïlandais a expliqué que, depuis le 11 septembre, le climat de «guerre contre le terrorisme» avait conduit les Etats-Unis à renforcer leur pression en faveur dune politique néolibérale plus agressive, en vue notamment de privatiser leau. Il a cité la résistance victorieuse des Bolivien-nes comme un exemple à suivre.
Les débats les plus suivis se sont tenus sous deux chapiteaux, qui pouvaient contenir jusquà 2000 personnes chacun. Walden Bello, Samir Amin, Vandana Shiva y ont notamment pris la parole. De nombreux meetings étaient aussi organisés dans dautres lieux, les discussions se poursuivant dans les rues de la ville, animées aussi par diverses manifestations artistiques. Un T-shirt à leffigie de Che Guevara, portant le slogan «Derail the WTO!», était le plus largement porté. Ici, les questions débattues étaient souvent les mêmes quà Florence, contribuant à développer la réflexion du mouvement global sur les alternatives nécessaires.
réd.