Le diable est dans le détail - Rectificatif au no 209, «Oskar Freysinger et la banalisation du racisme»

Rectificatif au no 209, «Oskar Freysinger et la banalisation du racisme»

 

Une plume de paon sur une coiffure et voilà le bibi tout transformé. L’article cité ici soulignait la double responsabilité des partis traditionnels de gauche et de droite dans l’actuelle puissance des sentiments identitaires. Celle des socialistes affaiblis par leur vain effort de piloter le projet capitaliste européen. Celle de la droite qui détruit les progrès sociaux du 20e siècle et qui, cachée derrière le faux nez de la « réforme », étouffe les parlements nationaux.

 

     Concourant à l’affaiblissement des institutions, ces partis gouvernementaux ont contribué à accréditer le recours à la défense de l’identité ethnique et nationale que vantent les partis identitaires.

     Contrairement à ce que fait croire une virgule ajoutée au chapeau de l’article lors de sa mise en page, les socialistes ne sont évidemment pas les seuls responsables de ce désastre. Pas plus que l’opposition au MCG d’Eric Stauffer ne doit prioriser le combat contre son prétendu ultralibéralisme, comme le suggère une note déposée au pied du même article.

     En France, les socialistes ont gagné hier une confortable majorité là où le Front national n’est parvenu à faire élire que 3 députés. La disparité entre leurs représentations respectives ne suffira hélas pas à étouffer la pression identitaire.

     La gauche, et solidaritéS aussi, les démocrates d’une façon générale, devront s’atteler à une politique de lutte contre le racisme qui cesse de se limiter à la condamnation des racistes et à la défense de leurs victimes et développe de façon consistante la défense des droits humains et le débat sur les questions nationale et identitaire.

 

Karl Grünberg

ACOR SOS Racisme