RER : information biaisée

Mercredi 4 septembre, une résolution en faveur du RER est soumise au Conseil Général de la ville de Neuchâtel, soutenue par tous les partis à l’exception de solidaritéS qui s’est abstenu, parce que nous soutenons certes le RER, mais pas sans demander un impôt extraordinaire sur les grandes fortunes pour financer ce projet. Le lendemain, l’Express titrait « RER : solidaritéS contre ». A notre demande, la rédaction a certes publié un correctif, mais la confusion est faite.

La mémoire courte

Le débat sur le RER suscite des situations désopilantes. Ainsi, dans le journal officiel de la ville de Neuchâtel,  l’économiste Claude Jeanrenaud s’est livré à un plaidoyer vibrant pour le RER. Il y a 26 ans, il faisait de même pour le tunnel routier de la Vue-des-Alpes contre une alternative route-rail (défendue par les écologistes, le syndicat des cheminots et le parti socialiste ouvrier).

De son côté, Laurent Kurth (candidat PSN au Conseil d’Etat) «regrette que la question financière phagocyte toutes les autres: depuis 10 ans, le canton ne parle que d’économies. C’est regrettable. Dans ce contexte, les opposants trouvent un terrain fertile…» (24 heures, 1 / 2.9.2012). Mais les partis de droite et le PSN (dont Laurent Kurth est membre) n’ont-ils pas soutenu en 2005 un article constitutionnel de «frein aux dépenses», au nom de ces fameuses économies et des politiques d’austérité consécutives ?….

Bref, comme chantait Jeanne Moreau, «j’ai la mémoire qui flanche, j’me souviens plus très bien…»

 


Tornos :nouveau paquet de licenciements

225 suppressions d’emplois sur les 650 du groupe. Pourtant, 2011 avait marqué le retour aux bénéfices après la dure crise de 2008. Les employé·e·s de Tornos, entreprise cotée en bourse depuis 2001, subissent la règle de ce milieu : dès qu’il y a des problèmes, licencier pour rassurer les actionnaires. Le nouveau directeur général, Michael Hauser, entré en fonction en septembre 2011, marque ainsi son premier anniversaire d’arrivée de sa conception de gestion : couper dans le vif dès que le résultat est moins bon.

Puisque Tornos est signataire de la convention collective de la métallurgie qui fixe le cadre de négociation en cas de licenciements, c’est maintenant le bal des propositions / négociations / plan social / retraites anticipées qui s’ouvre. Cela ne ramènera les emplois ni à Moutier ni à Chaux-de-Fonds.  Alors que Tornos comptait plus de 3000 employé·e·s dans les années 70, la question de la viabilité capitaliste de la production de machines-outils sur sol helvétique est relancée.

HPR