Pagani éjecté des TPG?
Avec l’assentiment fâcheux de la conseillère d’Etat verte Michèle Kunzler, le PLR a fait passer au Grand Conseil une véritable Lex Pagani, visant à éjecter notre camarade, maire de Genève, du conseil d’administration des TPG où il représente la Ville. Sa faute, hormis celle de ne pas être membre du PLR, est d’avoir commandé au professeur Kaufmann, expert reconnu de la mobilité à l’EPFL, un rapport critique concernant le nouveau réseau des transports publics. A la suite du vote du parlement, le Conseil d’Etat a donc entrepris de démettre Rémy Pagani du conseil d’administration. Soutenu par une très large majorité du Municipal, celui-ci n’entend pas se laisser faire et se présentera au prochain conseil des TPG le 17 décembre accompagné d’une délégation de citoyen·ne·s qui tiennent à le voir rester aux TPG et y défendre le bien commun. Nous mettrons en ligne les infos sur ce rendez-vous sur soli-da-rites–ge.ch. PV
SIG-SA ? NON MERCI !
Autre retombée du vote sur la Constitution, rapportée l’autre jour par Le Courrier. Le président PLR des SIG, Alain Peyrot, a profité du souper de fin d’année de son Conseil d’administration pour faire un (long) discours de « bilan et perspectives » concernant la grande régie publique qu’il a été appelé à diriger par le Conseil d’Etat. Parmi les perspectives évoquées, la transformation et l’« assouplissement » du statut de l’entreprise pour en faire une Société anonyme de droit public, ce que permet désormais la Constitution, d’où les SIG ont opportunément disparu à cette fin, comme nous l’avions expliqué. Une telle transformation permettrait l’ouverture des SIG aux capitaux privés et remettrait évidemment en cause – encore une fois – les règles du jeu en matière de contrôle démocratique de l’entreprise. PV
DÉFENSE DU SERVICE PUBLIC : GRÈVE DU 6 DÉCEMBRE, À SUIVRE…
L’AG du personnel du secteur public genevois du 29 novembre a décidé d’une grève ce 6 décembre, placée sous le signe d’une « défense de conditions de travail décentes, sur tous les plans, qui constitue la condition nécessaire et indispensable à l’existence d’un service public de qualité répondant aux besoins de la population. »
L’AG a affirmé « sa solidarité avec l’ensemble des travailleurs et travailleuses du secteur privé, qui s’exprime tant par la défense des prestations à la population que par la défense d’un modèle de rapports de travail basé sur les principes de l’égalité et de l’équité de traitement, sur l’interdiction de l’arbitraire et des discriminations dans les relations de travail, sur la nécessité de permettre à tous et toutes de vivre de son travail dans la dignité. »
La mobilisation se dresse face aux plans d’austérité et de coupes antisociales massives proposées par le PLR dans le cadre des débats budgétaires. Elle se prolongera notamment par une manifestation le 13 décembre. Nous y reviendrons. PV