La libéralisation de lagriculture une folie, une aberration, un crime
La libéralisation de lagriculture une folie, une aberration, un crime
Sur les 1 milliard 300 millions d«actifs agricoles» que compte lagriculture mondiale, moins de 2% possèdent un tracteur et les 3/4 dentre eux ne disposent même pas de traction animale. Or la capacité de production de ces petits agriculteurs, soit limmense majorité des paysans du monde, est plus de mille fois inférieure à celle dun paysan bien équipé du Nord, dun latifundiaire modernisé du Sud ou dune exploitation quelconque de lagrobusiness.
Même en se contentant de revenus de misère, comment voulez-vous quils puissent régater face à des prix dits «mondiaux» qui ne cessent de baisser, des prix de «dumping», subventionnés de façon ouverte ou cachée (aux USA, par exemple, le prix du fuel pour les machines agricoles nest pratiquement pas taxé et demeure quatre fois inférieur au prix moyen européen), des prix réglés sur des surplus bradés.
Sur les 850 millions dindividus souffrant de faim chronique dans le monde, 75% vivent dans les campagnes.
Près de la moitié de la population de la planète est rurale
La libéralisation du commerce international des produits agricoles, telle que voulue par lOMC, est non seulement une folie, une aberration, elle est un crime qui ne peut quentraîner un véritable génocide dans les campagnes du Sud, des exodes massifs vers les bidonvilles et autres favelas, et la disparition programmée dune bonne moitié des paysans encore en activité dans les pays dits développés.
Il est impensable quun processus de réduction de la paysannerie et de la population rurale, tel que nous lavons connu, non sans douleurs, en Europe sur un espace de près de deux siècles, puisse être imposé en quelques années à près de la moitié de la population mondiale.
La politique dictée par lOMC dans le domaine agricole, comme dans dautres dailleurs, ne peut que conduire à un cataclysme mondial majeur, non seulement économique, social, écologique, mais politique:
«On ne va pas se laisser conduire à la mort sans réagir», disait récemment un agriculteur africain lors dun débat. Des conflits sans fins, des révoltes explosives sont à craindre. Déjà la répression, contre les paysans, contre les peuples indigènes, va bon train un peu partout dans le monde, le plus souvent ordonnée par les gouvernements et dirigées en sous mains par les sociétés transnationales pétrolières ou autres.
Mais les paysans ne lentendent pas de cette oreille. Ils sorganisent, à léchelle du monde entier.
Pour en parler, trois dirigeants dorganisations paysannes participeront à un meeting public le vendredi 14 mars 2003, à 20h15, à Uni Mail.
Venez nombreux et nombreuses!
NON A LA LIBÉRALISATION DE LAGRICULTURE!
Adresse de contact: CETIM, 6 rue Amat, 1202 Genève. Tél. 022 731 59 63. E-mail: cetim@bluewin.ch
GRAND MEETING PUBLIC
avec les témoignages de trois dirigeants dorganisations paysannes:
Désiré PORQUET, dirigeant de lANOPACI (Côte dIvoire) et membre du Réseau des organisations paysannes et producteurs agricoles de lAfrique de lOuest (ROPPA)
Paul NICHOLSON, dirigeant de lUnión de Ganaderos y Agricultores Vascos (pays Basque) et de Vía Campesina
Fernand CUCHE, Secrétaire central dUniterre (Suisse) et Conseiller national
VENDREDI 14 MARS 2003
20h15
Uni Mail, salle MS150
Partie de la quinzaine de mobilisation contre lOMC mise sur pied par le Forum Social Régional Lémanique
Ce meeting est organisé par le Centre Europe Tiers Monde (CETIM), Jardins de Cocagne, Uniterre et la CUAE et soutenu par la Fédération Genevoise de Coopération (FGC).