Cordon sanitaire de communes face à Mühleberg

Malgré l’opposition du PLR, le Conseil Général (délibératif) de la Ville de Neuchâtel a voté l’adhésion à l’association «Mühleberg illimité non».

 

 

Sous l’impulsion de solidaritéS, Neuchâtel rejoit les villes de Berne, Lausanne, Genève, Delémont ou Thoune – pour ne citer que les plus peuplées. L’association vise par l’action politique, l’expertise juridique et technique à stopper au plus vite et définitivement l’exploitation de la centrale nucléaire de Mühleberg.

Pour contrer le « Forum Nucléaire Suisse », puissant lobby nucléaire largement financé par des fonds publics, ainsi que les FMB exploitant la centrale, les communes riveraines s’unissent dans un effort de défense de la population face au risque nucléaire. Tant que les mastodontes de la production électrique centralisée et polluante ne seront pas mis hors service, pas de transition énergétique propre, juste et sociale. 

Aucune mesure concrète n’a été prise face à l’urgence climatique, sociale et sanitaire. Pire, les sbires de Mme Leuthard à l’Office fédéral de l’énergie se sont battus jusqu’au Tribunal fédéral pour prolonger la vie du vieux réacteur à eau bouillante. Mühleberg nécessite des investissements de rénovation plus important chaque année, prolongeant ainsi toujours plus non seulement l’illusion d’une filière nucléaire économiquement rentable, mais aussi le risque terrifiant d’une catastrophe dont Tchernobyl et Fukushima nous montrent l’ampleur possible.

L’électricité d’origine nucléaire est une subvention massive aux industries les plus consommatrices, à la centralisation de la production et à la confiscation des moyens de productions par de grands groupes ou les Etats. Résister localement contre l’énergie nucléaire renforce donc les luttes pour une meilleure redistribution des richesses en réclamant les moyens de contrôler une des ressources cardinales pour notre qualité de vie : l’électricité. DP