Grève administrative des policiers et des pompiers

Depuis le 1er novembre, policiers et pompiers neuchâtelois font la grève des factures et de certaines amendes. Ils contestent l’une des mesures prises pour recapitaliser Prévoyance.NE (caisse de pensions de la fonction publique), élevant de 2 ans l’âge de leur retraite.

Une ordonnance fédérale fixe à 60 ans l’âge de retraite pour les policiers, les pompiers et les pilotes. Par conséquent, ils sont déjà soumis à un système de cotisations plus onéreux que celui des autres fonctionnaires. Ce nouveau régime leur impose une cotisation supplémentaire (1,3 %) pour partir néanmoins à 60 ans (au lieu de 62 ans).

Policiers et pompiers revendiquent une prise en charge paritaire de cette cotisation supplémentaire. Mais le Conseil d’Etat voudrait n’en prendre en charge que 0,1 % !

Le 2 décembre, 200 policiers et pompiers ont manifesté au Château de Neuchâtel, en uniforme et toutes sirènes de leurs véhicules hurlantes. Au grand déplaisir du Conseil d’Etat, dont le président, Laurent Kurth (PSN), s’est déclaré «choqué»… Son collègue Alain Ribaux (PLR) a même exigé qu’on lui fournisse tous les noms des participants à la manifestation !

Enfin, le Conseil communal de la ville de Neuchâtel (où la gauche est majoritaire, mais dont la gestion du personnel relève d’un élu PLR) a sommé l’Association des pompiers (SIS) d’arrêter la grève d’ici le 16 décembre.

Ces pressions sur des employés qui défendent leurs revendications sont inacceptables, d’où qu’elles viennent. «Assujettir à des formes légales la résistance à l’oppression est le maximum de la tyrannie» (Maximilien Robespierre). 

 

Hans-Peter Renk