8 mars

8 mars : Salaire de misère, femmes en colère!

A Genève, le comité unitaire « Pour des salaires plus justes », en campagne pour un oui au salaire minimum de 4000 francs le 18 mai, appelle à manifester lors de la Journée internationale de luttes des femmes du 8 mars. En effet en Suisse, environ 330 000 employé·e·s gagnent moins de 4000 francs par mois pour un plein temps et ce sont les femmes qui constituent le 70 % des cas. Extraits de l’appel à la mobilisation : samedi 8 mars à 14h – zone piétonne du Mont-Blanc.

«Une femme sur huit gagne moins que le salaire minimum demandé. A cela, il faut ajouter que près de 60 % des femmes exercent une activité lucrative à temps partiel. Elles subissent donc une double peine, des bas salaires et des temps de travail courts. Lorsque les femmes atteignent l’âge de la retraite, elles subissent une troisième peine : elles auront des retraites faibles, parce qu’elles ont eu plus souvent que les hommes des bas salaires et des temps de travail réduits.

Parmi les branches d’activités les moins bien rémunérées se trouvent des métiers dits féminins. Parmi les métiers les moins valorisés, on trouve une écrasante majorité de femmes. Ces secteurs sont principalement le commerce de détail, le travail dans les restaurants, cafés et hôtels, les services à la personne comme les salons de coiffure, les métiers du social et de la santé et, bien sûr, les activités de ménages pour des personnes privées. Ce sont des secteurs où les syndicats peinent à négocier des conventions collectives avec des salaires corrects.

Après l’acceptation de l’initiative de l’UDC contre la libre circulation le 9 février dernier, les représentants patronaux ont déjà annoncé vouloir supprimer les mesures d’accompagnements. Sans ces mesures, il n’y aura plus la possibilité d’instaurer un salaire minimum dans ces branches au travers d’une convention collective ou d’un contrat-type. L’instauration d’un salaire minimum légal est donc le seul moyen sûr d’instaurer un salaire minimum dans ces branches.

L’instauration d’un salaire minimum légal de 22 francs de l’heure est un pas de plus vers l’égalité salariale. Ainsi, en Grande-Bretagne, la diminution la plus importante de l’écart salarial entre femmes et hommes est survenue lors de l’introduction d’un salaire minimum en 1999. En Suisse aussi, l’écart salarial entre femmes et hommes doit être réduit. Les femmes sont la majorité dans ce pays. Le 18 mai prochain, leur oui au salaire minimum légal sera décisif. » PV