Crèches et parascolaire

Crèches et parascolaire : La pénurie continue

Le rapport du Conseil d’Etat sur ses intentions en matière structures d’accueil de la petite enfance et du parascolaire sera soumis prochainement au Grand Conseil. Il prévoit une planification jusqu’en 2020 pour passer des 3900 places actuelles à 5400 places. Pour les enfants en âge de scolarité, il prévoit de passer à 3000 places contre 1900 aujourd’hui, et pour les crèches, il y aurait 2400 places contre 2000 à ce jour. Les plus de dix années de retard dans l’ouverture de structures de qualité en nombre suffisant ne seront pas comblées. Le Conseil d’Etat le reconnaît lui-même : la planification programmée ne permettra pas de répondre aux besoins des familles neuchâteloises, en particulier en matière d’accueil parascolaire (avant les classes, au repas de midi et après les classes). Les générations se suivent, la pénurie demeure.

Le Conseil d’Etat entend faire majoritairement supporter aux parents le coût de ces nouvelles structures. Le budget global passerait de 67,6 millions à 93,2 millions, soit une augmentation de 25,6 millions à partager entre les parents (10,1 millions), les communes (9,3 millions), le canton (3,6 millions) et les employeurs (2,6 millions).

Avec un minable 3,6 millions, l’effort prévu par le canton n’est vraiment pas à la hauteur des attentes des parents qui n’en peuvent plus de courir après des solutions de rechange toujours plus difficile à trouver. 

 

Dans sa campagne électorale, Madame la Conseillère d’Etat Maire-Hefti, en charge de ce dossier, s’était dite soucieuse du manque flagrant de places d’accueil pour les enfants; elle avait fait des promesses. Le résultat de ses « efforts » est maigre. Sans compter que le Grand Conseil (à droite, toute) risque bien de raboter cette modeste « avancée », puisqu’il s’est déjà prononcé pour des économies structurelles à hauteur de 164 millions.

 

A quand une vraie politique pour l’enfance ? 

 

Marianne Ebel