Naxoo

Naxoo : D'une gestion calamiteuse à une opacité qui perdure

On se souvient du vote en Ville de Genève, du 9 février 2014, s’opposant au bazardage du téléréseau genevois au profit d’UPC Cablecom, multinationale US visant le profit de ses actionnaires plutôt qu’une offre accessible et de qualité.

On se souvient que la ma­gi­strate en charge du dossier avait, à son insu, aidé la campagne du « NON à la vente » en autorisant un transfert, d’une légalité douteuse, à UPC des données personnelles de clients Naxoo, préalablement au scrutin populaire. Cet acte tendait à forcer la main des Genevois·e·s pour les contraindre à la vente. Une faute de la part d’une majorité de l’Exécutif prêt à sacrifier service public et emplois, qui a été reconnue comme telle par la population qui a remis les autorités en place.

Mais aujourd’hui, les Ge­ne­vois·e·s sont en droit de se poser des questions sur l’avenir de cette société qui leur appartient, 10 mois après la votation, et sur ce qui a été mis en œuvre pour sa sauvegarde. A ce jour, les ci­toyen·ne·s n’en savent rien. Une demande de séance extraordinaire du Municipal en mars a été éludée, car mettant peut-être par trop les responsables de ce bourbier sur la sellette. La demande s’appuyait pourtant sur une motion d’Ensemble à Gauche (EAG) qui exigeait simplement l’état des lieux de la société, la mise en œuvre de mesures pour tourner la page de la vente et la définition d’un plan pour le développement de 022/Télégenève et la préservation de ses emplois.

Or, depuis de longs mois, cette motion – comme d’autres sur le sujet – est enterrée en Commission des finances du Municipal. Ainsi, ceux qui ont le plus d’intérêts dans cette affaire, soit les habitant·e·s de la Ville, sont maintenus dans une ignorance volontaire. Pourtant, il y a quelques jours, la Gérance Immobilière Municipale, dont est en charge la magistrate Sandrine Salerno ayant piloté la vente refusée, a envoyé à ses locataires, sans y mettre plus de formes ou d’infos, une circulaire leur notifiant une hausse de tarif de 5 francs par mois pour l’abonnement au téléréseau, dès janvier… Que fait-on payer ainsi aux abonné·e·s restants et pourquoi ? MP