Ce qui se cache derrière le projet de budget 2016

Une fois de plus le Conseil d’Etat et la majorité de droite et d’extrême droite au parlement s’attaquent avec une violence sans précédent à la fonction publique et au secteur subventionné. Les mesures prévues dans le budget 2016 constituent une remise en question radicale des conditions de travail des employé.e.s de la fonction publique et parapublique et des prestations à la population. Ce ne sont rien de moins qu’augmentation du temps de travail, baisse des salaires, diminution des effectifs, facilitation des licenciements, baisse des prestations sociales qui sont envisagées.

 

 

Un budget d’austérité qui attaque les prestations

 

La question du budget 2016 de l’Etat de Genève déborde largement celle des conditions de travail des salarié·e·s du secteur public, car ces conditions sont déjà très dégradées suite aux mesures d’économie appliquées cette dernière décennie dans tous les secteurs. Avec pour conséquence une répercussion réelle sur les prestations à la population. Il est certain qu’avec les mesures envisagées aujourd’hui il ne sera plus possible d’assurer des prestations que la population est en droit de recevoir.

Se pose ainsi très clairement la question de l’accès de la population aux services publics essentiels : se soigner, éduquer les enfants, aider les plus démunis, développer des transports publics à un prix abordable, administrer efficacement la chose publique, traiter de manière respectueuse les usagers·ères.

 

 

Une véritable guerre de classes

 

C’est à une véritable guerre de classes que nous assistons. Ce fait se vérifie tous les jours et de la façon la plus dramatique en Grèce, en Espagne, au Portugal et dans bien d’autres pays. Bien que dans une moindre mesure, la Suisse n’est pas épargnée. Nous assistons à une montée du chômage, à une remise en cause des conventions collectives, à des attaques en règle contre le système de retraite, à des hausses constantes des primes de l’assurance maladie, à la privatisation d’hôpitaux publics au profit de cliniques privées, à des loyers exorbitants. Il y a en effet une véritable guerre contre la majorité de la population par les plus aisé·e·s.

Alors que le système capitaliste et son avatar financier et spéculatif nous ont plongés dans une crise sans précédent, alors qu’il est en train de ruiner de nombreux pays et de plonger des populations de plus en larges dans le chaos économique et social, dans la famine, nos néolibéraux locaux se déchainent sans vergogne.

 

 

Pour un mouvement social solidaire

 

Aujourd’hui les attaques se portent en premier lieu sur la fonction publique, mais c’est l’ensemble de la population qui est visée. Publics ou privés, les travailleurs·euses subiront les conséquences de ces politiques. Seul un mouvement social unitaire de toutes les forces de progrès pourra endiguer ces politiques suicidaires.

Albert Nahory