Mobilisation au service de stérilisation centrale des HUG
Si la situation des HUG ne cesse de se détériorer depuis plusieurs années suite aux multiples plans d’économie décidés par le Conseil d’administration, il est un service au sein de cette institution qui incarne parfaitement les conséquences tragiques de cette dynamique: le service de stérilisation centrale.
Un sous-effectif alarmant
Les 55 travailleurs·euses qui composent ce service se trouvent actuellement dans un contexte extrêmement pénible, fruit d’une gestion managériale inhumaine, autoritaire et de choix politiques désastreux. Selon le SSP, le volume de travail augmente de façon exponentielle et les engagements n’ont pas suivi. Leur évaluation est qu’il manque actuellement 25 postes de travail pour rendre la vie du service possible. Ce manque fait peser sur le dos des salarié·e·s une énorme surcharge de travail qui a des conséquences néfastes sur leur santé.
Des conditions de travail «moyenâgeuses»
Le sous-effectif chronique qui gangrène de plus en plus l’ensemble de l’hôpital universitaire n’est malheureusement pas le seul problème de ce service. Le manque d’ergonomie des postes de travail, le port de charges dépassant les limites de la loi, le travail avec des produits corrosifs et sans lumière naturelle, ou encore l’imposition d’un travail de nuit inutile, sont autant de problèmes qui inquiètent très profondément le syndicat. Le nombre d’absence pour accident ou maladie est anormalement élevé, ce qui n’étonne pas David Andenmatten, militant SSP, qui qualifie les conditions de travail de « moyenâgeuses ». De mémoire de syndicaliste, il affirme n’avoir jamais vu ça sur le site de l’hôpital.
Un personnel mobilisé
Le personnel, qui n’en peut plus face à ces conditions de travail extrêmes, auxquelles s’ajoute un management agressif et autoritaire, s’est mobilisé et organise la lutte. Pour l’instant, la direction n’entre pas en discussion et le dialogue semble compromis. Face à cela, les travailleurs·euses n’ont d’autre choix que de continuer leur combat pour des conditions de travail dignes et humaines. Ils le font à travers une pétition qui circule et que nous vous invitons à signer, ainsi que la tenue d’une prochaine assemblée générale qui décidera des mesures de luttes. Quelles qu’elles soient, ils pourront compter sur notre solidarité. Courage, votre combat est aussi le nôtre !
Pablo Cruchon