Livres en lutte

Revue Dissidences
Sexualités en révolution, 19e—21e siècles
Lormont, Ed. Le Bord de l’Eau, 2016

 

La culture révolutionnaire est-elle indissociable d’une révolution sexuelle, assumée comme telle? Depuis au moins le Nouveau Monde Amoureux de Charles Fourier (1816) jusqu’à l’affirmation de militantes de Tout - «Votre libération sexuelle n’est pas la nôtre» (1971) – en passant par les surréalistes français confrontés aux accusations des communistes de «compliquer les rapports si simples et si sains de l’homme et de la femme» (Breton, 1932), la question des sexualités et plus largement de l’amour percute l’engagement révolutionnaire, dans toutes ses dimensions.

 

 

Claude Didry
L’Institution du travail. Droit et salariat dans l’histoire
Paris, La Dispute, 2016

 

L’auteur rend compte des dynamiques historiques du droit et du travail, telles qu’elles se déploient de la Révolution française jusqu’à nos jours. Cette analyse permet de prendre la pleine mesure de la rupture que représente l’adoption d’un code du travail dans la France de la Belle Epoque. Elle permet de saisir le contrat de travail comme la base des coopérations durables et innovantes entre ouvriers, ingénieurs et techniciens, dont sortiront tout à la fois les industries et les grandes luttes sociales du 20e siècle.

 

 

Thomas Frédéric (coord.)
L’économie sociale et solidaire. Levier de changement?
Paris, Syllepse, 2016

 

Dans les pays du Sud, l’économie solidaire est-elle la clé de transition de l’économie informelle vers le «travail décent», comme l’affirme un texte récent des Nations unies? Espace hétérogène, l’économie sociale et solidaire regroupe un large éventail d’entités (associations, coopératives, fondations, etc.), de secteurs et d’activités. Dans quelle mesure, sur quelles bases et à quelles conditions se distingue-t-elle d’une simple moralisation de l’économie pour opérer comme un véritable levier de changement social?

 

 

Aline Helg
Plus jamais esclaves! De l’insoumission à la révolte, le grand récit d’une émancipation (1492–1838)
Paris, La Découverte, 2016

 

Longtemps, l’émancipation des esclaves fut considérée comme l’œuvre des abolitionnistes, libéraux et blancs. Dans cet ouvrage, Aline Helg déboulonne cette version de l’histoire. Cette étude pionnière par son ampleur dans le temps et l’espace met en lumière le rôle continu des esclaves eux-mêmes dans un long processus de lutte contre l’esclavage sur tout le continent américain et dans les Caraïbes, du début du 16e siècle à l’ère des révolutions.

 

 

Tiré et adapté des présentations des éditeurs.