Vade retro Monsanto

Le samedi 21 mai à Morges a eu lieu la Marche contre Monsanto, faisant écho à celles de Bâle et de centaines d’autres villes dans le monde.


Gustave Deghilage

Une vingtaine de militant·e·s de solidaritéS Vaud se sont mobilisés pour l’occasion, se mêlant ainsi aux 1500 participant·e·s. Plusieurs organisations étaient annoncées avec Greenpeace Vaud et Genève en tête de liste (organisatrices de l’édition 2016), Stop OGM – Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique – et ATTAC Suisse.

C’est dans une ambiance estivale – le soleil était bien au rendez-vous – que le cortège s’est formé, rassemblant des indigné·e·s de tout âge, déterminés à exprimer leur colère face aux multinationales de l’agrochimie dont Monsanto est l’une des principales représentantes. Syngenta et Bayer ont également été dénoncées. Par ailleurs, Bayer négocie actuellement le rachat de Monsanto, laissant présager une fusion des géants de l’agrochimie des plus inquiétantes au niveau mondial. Après le refus d’une première offre à 62 milliards de dollars, le marchandage se poursuit.

Autorisé par la Ville de Morges, le cortège s’est déroulé sans heurts jusqu’au siège de Monsanto, bien gardé par une trentaine de policiers anti-émeutes. Plusieurs prises de paroles se sont succédé, notamment pour appeler les acteurs de la firme à se responsabiliser et pour présenter le Tribunal Monsanto, qui se tiendra à La Haye en octobre 2016. Les organisateurs du Tribunal ont lancé une récolte de fonds, dans l’optique de faire reconnaitre le crime d’écocide qui permettra la poursuite des personnes physiques et morales soupçonnées de menacer la sûreté de la planète.

Valentine Loup