Le peuple veut des TPG à meilleur prix, mais...

Le peuple veut des TPG à meilleur prix, mais... : La droite dégrade les prestations et veut une hausse de tarifs... - Mensonges à l'appui!

Mensonges à l’appui!

Déposée en 2010, l’initiative AVIVO « Stop aux hausses des tarifs des transports publics » (IN 146) était refusée par le Grand Conseil en 2012 par 75 non contre 0 oui. En 2013, 56% des votant·e·s l’approuvaient pourtant. En 2014, le texte était re-voté à une nette majorité populaire désavouant le parlement unanime.

Aujourd’hui, les partisan·e·s de la hausse de tarifs, proposée par le Conseil d’Etat au printemps, martèlent que les auteur·e·s de l’IN 146 auraient prédit une compensation intégrale de la réduction de recettes liée à la baisse des tarifs, ceci par la hausse de fréquentation des TPG et de la vente des titres de transports.

Bobards et baratin PLR

La hausse tarifaire en débat serait due à la non-réalisation de cette « prédiction » affirme la droite. Des élus PLR (Aellen, Romain, Zaugg…) sont montés au créneau au parlement fin juin pour propager ce bobard. Le soussigné leur a répondu, chaque fois, en indiquant qu’on ne trouvait rien de tel dans l’argumentaire des initiant·e·s. Il a rappelé qu’il coulait de source, pour ceux-ci, comme pour les électeurs·trices les ayant suivi, qu’il s’agissait de baisser les tarifs, à prestations au moins égales.

Ceci signifiait une contribution supplémentaire de la collectivité via l’impôt. Or la droite prétend que rien ne pouvait faire croire aux citoyens·nes que leur vote pour l’initiative se solderait par une contribution accrue de l’Etat au budget des TPG.

Menace gratuite ou promesse à honorer?

Rien vraiment? C’est faux… comme l’a montré Pierre Vanek, trois fois, lors de la session du parlement. Il a cité le Commentaire des autorités distribué deux fois aux électeurs·trices dans la brochure de vote de ces scrutins. Ce texte officiel prédisait une réduction des recettes des TPG «entre 15 et 20 millions par an à charge de l’Etat».

Plus loin, les « autorités » écrivaient: «L’Etat devrait augmenter d’autant sa subvention à l’entreprise, pour éviter que les TPG soient contraints de supprimer des prestations. Au final, c’est le contribuable qui devrait donc supporter cette charge financière supplémentaire.»

Ces éléments ont été mis en avant pour pousser les électeurs·trices à refuser l’initiative AVIVO. Jean Romain du PLR l’a rappelé au parlement, affirmant que «ce n’étaient pas des promesses… mais des menaces! » L’épouvantail n’a pas marché, mais il est malhonnête de renier des propos distribués à plus de 250 000 exemplaires deux fois.

Les usagers n’ont pas à payer la facture

Mais, aujourd’hui, les opposant·e·s à l’initiative, ou une part d’entre eux·elles, contredisent ce qu’ils·elles ont affirmé à leurs concitoyens·nes.

Ils·elles prétendent:

  • que la réduction de recettes des TPG ne devrait pas être «à charge de l’Etat», comme ils·elles l’ont écrit.
  • que l’Etat, ne devrait pas «augmenter d’autant sa subvention à l’entreprise» comme ils-elles l’ont écrit.
  • que le contribuable ne devrait pas «supporter cette charge financière supplémentaire » comme ils·elles l’ont écrit.

A contrario, la droite prétend faire payer la facture aux usagers·ères, via des baisses de prestations et une nouvelle hausse des tarifs, qui suscitera un référendum si elle était votée au parlement.

Un potentiel mal exploité!

Enfin, à signaler la question d’un député PDC en commission, demandant «…si, à l’introduction de la baisse tarifaire, un meilleur marketing aurait pu être mis en place. En effet, depuis la baisse de tarifs, peu de campagnes de communication ont été entreprises par les TPG pour inciter les gens à prendre les transports publics! » Le fait que les initiant·e·s n’ont pas promis une compensation des réductions de recettes liées à la baisse des tarifs ne signifie pas, en effet, que des rentrées meilleures n’étaient pas possibles.

Quoiqu’il en soit, c’est le 1er septembre que le parlement débattra de la hausse proposée des tarifs TPG, que nous refusons, et d’une nouvelle augmentation de la subvention des TPG, que nous soutenons!

Pierre Vanek