Les jeunes contre le travail du dimanche

Ce dimanche 20 novembre, le groupe jeunes de solidaritéS a organisé une action dans la Migros de la gare Cornavin pour montrer son soutien à l’initiative «Touche pas à mes dimanches».

Vidéo de l’action â– solidarites-ge.ch

Mimant des étudiant·e·s con­train­t·e·s d’effectuer leurs activités dominicales (repas en famille, détente, révision…) sur leur lieu de travail, l’action visait plus particulièrement à répondre à l’argument fallacieux de l’«avantage» de l’horaire du dimanche pour les jeunes en études.

Cet argument relève d’une logique hypocrite pour plusieurs raisons. D’abord parce qu’une large majorité d’entre eux·elles (75 %) exerce déjà une activité rémunérée. Ensuite, parce que la nécessité de travailler à côté de ses études engendre autant d’arrêts des études que les échecs aux examens selon l’Office fédéral de la statistique. Cette situation est renforcée par la baisse constante des bourses d’étude ces dernières années, ainsi que l’augmentation des loyers.

Ainsi, aider les étudiant·e·s les plus précaires doit passer en priorité par la création de logements abordables et par l’augmentation des bourses d’étude et non pas par la mise en concurrence des étudiant·e·s avec les travailleurs·euses. Si la question de l’emploi se pose de manière toujours plus aigüe au sortir des formations, c’est largement dû aux coupes répétées dans les budgets publics.

Par ailleurs, l’ensemble des salarié·e·s de la vente seraient affectés par une généralisation de l’ouverture le dimanche. Ces personnes subissent d’ores et déjà des journées longues et des horaires pénibles. L’ouverture le dimanche engendrerait encore d’avantage de pression.

Une société qui promeuve l’emploi socialement utile plutôt que les cadeaux fiscaux aux actionnaires, voilà ce que nous voulons! Oui à une initiative qui protège tous les travailleurs·euses!

Groupe jeunes de solidaritéS Genève