8500 signatures contre la criminalisation des mendiants!

Plusieurs militant·e·s de solidaritéS ont participé au dépôt d’une pétition au Grand Conseil vaudois contre l’interdiction de la mendicité, accompagnée des signatures récoltées durant le référendum, qui n’a pas abouti. solidaritéS se félicite d’avoir été à l’initiative dans cette campagne qui aura permis de faire entendre l’idée qu’il faut combattre la pauvreté, plutôt que s’attaquer aux pauvres.

Les citoyen·ne·s vaudois ne voteront pas sur l’interdiction de la mendicité, les 12 000 signatures nécessaires pour faire aboutir un référendum n’ayant pas été obtenues. Compte-tenu des faibles forces et moyens à disposition (ainsi qu’un engagement à reculons du PS et des Verts), le Comité se félicite d’avoir pu récolter 8603 signatures.

Lancé à l’initiative de solidaritéS, de concert avec d’autres associations, le référendum aura permis de mener un véritable débat de fond sur une nouvelle loi qui décide de criminaliser les pauvres plutôt que de combattre les causes de la pauvreté. Il était en effet fondamental de déconstruire une série de préjugés ou de peurs infondées et de mettre en avant le travail mené par les acteurs et actrices de terrain qui travaillent au quotidien avec des personnes contraintes de mendier pour survivre.

Au vu du large soutien reçu et du nombre important de signatures récoltées, le Comité a décidé de déposer une pétition au Grand Conseil pour lui demander de modifier la loi dans le sens du contre-projet à la loi initialement prévu par le Conseil d’Etat. Ledit contre-projet n’interdisait pas la mendicité. Il mettait l’accent sur la protection des mineur·e·s et des personnes dépendantes, et sur la lutte contre l’exploitation humaine. Le Comité est également dans l’attente d’un recours devant la Cour constitutionnelle vaudoise visant à dénoncer le caractère discriminatoire et contraire aux droits fondamentaux de cette interdiction. Le combat continue!

Jorge Lemos