Etats-Unis

Etats-Unis : Trumpcare - Un retour en arrière qui impacterait particulièrement les femmes

Un retour en arrière qui impacterait particulièrement les femmes

Le 4 mai dernier, la Chambre des représentants adoptait l’American Healt Care Act (AHCA), réforme du système de santé qui vise à remplacer l’Affordable Care Act mise en place sous l’administration Obama. Ce texte, qui doit encore obtenir la faveur du Sénat pour être accepté, marque un retour en arrière complet par rapport aux améliorations contenues dans l’Obamacare.

Déjà nommée Trumpcare, la réforme propose ainsi non moins que la réintroduction des possibilités de surprimes en fonction «d’antécédants» médicaux qui prévalait avant les modifications promulguées en 2010. En clair, il s’agit pour les assureurs de la possibilité de faire payer davantage celles et ceux considérés comme de mauvais risques. Avant l’Obamacare, de nombreuses assurances considéraient en effet la grossesse, mais également les agressions sexuelles ou les violences domestiques, comme des antécédents propres à donner lieu à une surfacturation de primes. Plusieurs organisations de défense de la santé des femmes ont déjà dénoncé le risque évident de voir ces situations réapparaître.

Le texte présenté à la Chambre des représentants prévoit également un coupe de subvention d’une année pour l’organisation de planning familial Planned Parenthood qui assure un service de soins gynécologiques et d’IVG particulièrement utilisés par les femmes issues de catégories les plus précaires.

Le Trumpcare porte ainsi bien son nom. En reposant au coeur du remboursement des frais un modèle de base adapté aux seuls soins masculins, la réforme ne propose rien d’autre qu’un système androcentré, dans lequel les contingences médicales des femmes apparaissent comme des spécificités, quand il ne s’agit pas tout simplement de leur faire payer pour les violences qu’elles ont subies. AS