Grève du Personnel hôtelier des EMSV

Grève du Personnel hôtelier des EMSV : STOP à la sous-enchère

Mardi 24 octobre dernier, le personnel hôtelier des EMS Plantamour et Notre-Dame a mené une journée de grève pour protester contre leur externalisation imposée. Cette dernière induirait une forte dégradation des conditions de travail et de probables baisses de salaires de plus 1000 francs.

Après avoir externalisé le personnel de cuisine, la direction de ces établissements a donc décidé de passer à la vitesse supérieure et de faire suivre le même chemin aux femmes de chambre, aux nettoyeurs·euses, aux lingères et aux employés de cafétéria. L’opération devrait permettre à la direction d’économiser des dizaines de milliers de francs par an en les volant à leurs employé·e·s.

Une sous-enchère inadmissible

Car la finalité de cette externalisation est claire: faire baisser les salaires et dégrader les conditions de travail. Avec un salaire minimum actuel à 4029 francs et les conditions cadres du personnel de l’Etat, les salarié·e·s de ces établissements ne sont déjà pas parmi les privilégiés, mais bénéficient de quelques avantages. Avec leur passage dans la sphère privée, ils et elles seront soumis à la convention collective du secteur de l’Hôtellerie dont le salaire minimum est à 3417 francs pour 42 heures de travail hebdomadaires. C’est donc une perte de salaire allant de 600 à plus de 1000 francs par mois pour deux heures de travail supplémentaires par semaine.

Mais que fait Poggia?

Il est tout simplement inadmissible que des entités largement subventionnées par les contribuables (47 % en moyenne) se permettent de pratiquer une sous-enchère salariale de la sorte. Nous ne pouvons et ne devons pas accepter que des profits de particuliers soient financés par les deniers publics et par ce genre de procédés scandaleux. M. Poggia en charge de ce dossier ferait bien d’agir vite et d’imposer à ces établissements le respect des travailleurs·euses en s’opposant lui aussi à cette externalisation. Sans ce courage politique, les travailleur·euses, avec notre soutien déterminé, devront reprendre le chemin de la grève. Merci aux travailleurs·euses pour leur courage! La lutte paie.

Pablo Cruchon