De multiples actions le 8 mars

De multiples actions le 8 mars : Luttons, apprenons et faisons-nous entendre

Ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, verra fleurir des initiatives variées et de multiples occasions de se mobiliser, sur des sujets aussi divers que l’égalité salariale, la protection des femmes victimes de violence et le harcèlement sexuel.


Tabitha Kaylee Hawk

La pétition Appel d’elles lancée il y a un an par divers collectifs actifs dans la défense des personnes migrantes et la lutte contre les violences faites aux femmes sera déposée à la Chancellerie à Berne à 11 h 30. En exigeant que les violences sexistes subies soient prises en compte dans le processus d’asile, elle vise à ce que les femmes et les enfants ayant subi des violences puissent enfin être entendu·e·s et protégé·e·s. (voir page 11)

Le 8 mars sera également l’occasion de rappeler à nos parlementaires que bien que l’égalité soit inscrite dans la constitution depuis 1981, il est temps d’aller au-delà de la déclaration d’intention. En ce moment, les chambres traitent la question de l’égalité salariale entre femmes et hommes mais toujours sans envisager de réels moyens de contrôle ni de sanctions dissuasives. Or, compter sur la seule bonne volonté du patronat n’a pas eu les effets escomptés ces dernières années, comme en témoignent les différences de salaires toujours massives entre les sexes.

Dans la foulée du #metoo, c’est aussi l’opportunité de réfléchir à comment, en Suisse, les victimes de harcèlement sexuel sont protégées et entendues, notamment sur leur lieu de travail. Les chiffres montrent que les démarches pour faire reconnaître ces délits restent complexes, difficiles et sans grande chance de succès pour les victimes. Cela doit changer.

Comme chaque 8 mars, on se souviendra des victoires, on s’informera sur les problématiques actuelles, on réfléchira à l’avenir, on soutiendra nos sœurs d’autre pays contre les attaques qu’elles subissent. On hurlera notre colère, on fera tout pour ouvrir les yeux de la population sur les mécanismes sexistes encore à l’œuvre dans nos sociétés. Et surtout, on fera tout pour protéger les femmes et les personnes les plus vulnérables, on fera tout pour porter leurs voix et on leur prêtera la nôtre.

Enfin, comme en 1990, nous préparerons la grève qui nous permettra de nous faire entendre le 14 juin 2019.

NK