La BCGE nous doit 3,2 milliards - Les récupérer, c'est possible!

Les récupérer, c’est possible!

Ensemble à Gauche présentait la semaine dernière aux médias une initiative cantonale visant à obtenir le remboursement par la Banque cantonale de Genève (BCGE) du coût de son renflouement par l’Etat en 2000, soit 3,2 milliards. Signez-la et faites-la signer.

3,2 milliards de dette pour sauver la BCGE

En 2000, l’Etat et les communes genevoises ont sauvé la BCGE d’une faillite liée notamment à des crédits douteux dans l’immobilier. Des spéculateurs bien connus en ont profité, alors que l’Etat a récupéré les pertes (2 mia.) et les frais de fonctionnement (375 mio.). Pour assurer le financement de ces charges, l’Etat a dû emprunter, et la dette du canton s’est aggravée de près de 3,2 milliards, intérêts compris.

Aucun remboursement, malgré les promesses

La loi permettant le sauvetage de la BCGE n’a pas été soumise au référendum en raison de l’urgence, mais elle prévoyait que la banque devrait rembourser ces coûts lorsqu’elle serait en mesure de le faire. A fin 2016, la BCGE n’a remboursé au canton qu’une somme de 25 millions sur les 375 millions de frais de la Fondation de valorisation. Et rien n’est prévu pour le remboursement des pertes sur la vente des actifs immobiliers. Plus personne n’en parle, alors qu’elles représentent le quart de la dette actuelle du canton.

Des partis au service des banques

Ensemble à gauche a soumis un projet de loi à tous les partis du Grand Conseil pour réclamer de la BCGE qu’elle paye ce qu’elle doit au canton. Aucun·e député·e n’a voulu le soutenir, aucun parti à part Ensemble à Gauche ne souhaite en discuter. C’est pour cette raison que nous avons décidé de lancer une initiative populaire afin que le peuple puisse se prononcer sur ce scandale.

Récupérer nos 3,2 milliards pour financer des prestations

Notre initiative permettra le remboursement du coût de son sauvetage par la BCGE sur une période de 30 ans. Chaque année, la banque devra consacrer une part de ses bénéfices au paiement de sa dette tout en continuant à rémunérer ses actionnaires (dont l’Etat et les communes), comme elle l’a fait ces dernières années. Les montants remboursés seront consacrés aux dépenses dans les domaines de la santé, de l’éducation, des transports publics et du social. Le financement d’une assurance pour les soins dentaires sera une de nos propositions principales.

Après l’UBS et la BCV, au tour de la BCGE de rembourser l’argent

D’autres banques qui ont rencontré des difficultés, comme la Banque cantonale vaudoise ou l’UBS, ont intégralement remboursé le coût de leur sauvetage, il n’est pas normal que la BCGE se soustraie à ses obligations en laissant les contribuables genevois payer les pots cassés à hauteur de plus de 3 milliards.

Jean Batou