Claudie Weill

La chercheuse et historienne du mouvement ouvrier est décédée le 29 septembre.

Née pendant l’Occupation, enfant cachée au Chambon–sur-Lignon pour échapper à l’extermination, son engagement s’était porté sur des thèmes qui nous sont chers: internationalisme, question nationale, migrations, Rosa Luxemburg.

Elle avait été de l’aventure de la revue Autogestion, puis des comités de rédaction de L’Homme et la société et de Matériaux pour l’histoire de notre temps, également impliquée dans le Groupe de recherche sur les mouvements étudiants (Germe) et le réseau sur l’histoire des migrations étudiantes.

Nous avions publié Les Cosmopolites: Socialisme et judéité en Russie en 2004, réédité grâce à elle, avec une préface inédite, le livre d’Otto Bauer, La Question des nationalités, et elle était en train de réviser l’édition française de Friedrich Engels et les « peuples sans histoire » de Roman Rosdolsky. Elle avait accepté de mettre en œuvre une réédition enrichie de L’Internationale et l’autre: les relations inter–ethniques dans la 2e Internationale qu’elle avait publié en 1987.

Le meilleur hommage que nous pouvons lui rendre, c’est de faire vivre et faire connaître son œuvre.

Les éditions Syllepse