Mauvaises nouvelles en série

Le Conseil d’État a mis en place ses plans d’austérité. Des coupes massives qui auront un impact énorme sur la vie personnelle et professionnelle de milliers de personnes du canton.

Parmi les mesures planifiées, le Conseil d’État a confirmé la fermeture de la Haute École de Musique (HEM). Ni la mobilisation ni l’initiative pour le maintien d’une formation musicale professionnelle dans le canton n’ont compté aux yeux des autorités. L’externalisation des crèches des hôpitaux et des services de nettoyage non médicaux pour contourner la CCTsanté 21 a aussi été confirmée. Quel mépris pour les Neuchâtelois·e·s qui ont voté ce printemps à plus de 76% en faveur d’une CCT unique pour tout le personnel des hôpitaux, quelle que soit leur fonction!

La fermeture du Groupe d’information sexuelle (GIS) est aussi au programme. Il dispense des cours d’éducation à la santé et à la sexualité dans certains cercles scolaires du canton, mais il ne survit pas aux réductions successives des subventions. Le médecin cantonal a beau déclarer que « les prestations de santé scolaire et sexuelle sont une priorité de santé publique pour le Conseil d’État », il n’y a pas de quoi être rassuré·e. Car même si les activités du GIS sont transférées au Groupe sida, il y a baisse des subventions et perte d’une précieuse expérience.

Enfin, les autorités ont annoncé le doublement des écolages pour les élèves des écoles professionnelles à plein temps. Leurs frais passent ainsi de 1000 francs à 2000 francs par an. La formation professionnelle en école a permis au canton de maintenir son tissu industriel, par-delà les aléas de la conjoncture. Mais pour des raisons économiques de courte vue, le Conseil d’État veut pousser les élèves vers la formation duale en entreprise. Tant pis si le nombre de places dépend de la conjoncture et tant pis si un grand nombre d’apprenti·e·s abandonnent cette voie avant la fin de leur formation. Doubler les écolages, c’est fermer des classes. C’est s’assurer que demain des jeunes se retrouveront sans solution de formation.

Ces mesures sont le piteux résultat de la politique fiscale cantonale de baisse d’impôts pour les entreprises. Tandis que les actionnaires se frottent les mains, toute la population trinque. Tout doit être entrepris pour bloquer ces décisions!

Henri Vuilliomenet