Provoc du 9 novembre

Provoc du 9 novembre : Riposte!

La Société militaire du canton de Genève a choisi d’organiser une « séance d’information » visant les député·e·s au Grand Conseil, le jour de la commémoration du massacre commis par l’armée le 9 novembre 1932.

En 1932, à l’occasion d’une manifestation antifasciste, l’intervention de l’armée faisait 13 morts et 65 blessé·e·s. Dès lors, difficile de comprendre autrement que comme une sinistre provocation que la Société militaire genevoise ait organisé ce jour-là une soirée « réservée à l’ensemble de la classe politique genevoise », au programme de laquelle figurait un exposé des « missions, emplacements, enjeux et projets de l’armée sur un plan régional ».

Une inévitable riposte

À l’heure où les droites réactionnaires, nationalistes et autoritaires se renforcent, une riposte à l’organisation de cette rencontre était indispensable.

Une action a donc été organisée par le GSsA pour rappeler l’évènement historique aux participant·e·s, qui n’ont pu accéder à la conférence à cause d’une vingtaine de corps allongés au sol. En même temps, une bande-son et des images projetées relataient le massacre de novembre 1932.

Dépêchée sur les lieux, la police a évacué les militant·e·s afin de permettre le déroulement de la rencontre… avec plus de 30 minutes de retard. Dans la salle, un député d’EàG, notre camarade Jean Burgermeister, a lu les noms des 13 morts du 9 novembre et exigé qu’une minute de silence soit observée en leur mémoire. La mémoire des morts de 1932 a été défendue par les militant·e·s mobilisé·e·s ce soir-là.

PV