Vers la grève - Belgique

Vers la grève - Belgique : Pourquoi une grève des femmes* le 8 mars

Nous publions ci-dessous des extraits d’un article paru sur le site de nos camarades de la Gauche anticapitaliste de Belgique.

Ce 8 mars 2019, la Belgique rejoint le mouvement international avec une première grève nationale féministe des femmes*. Les revendications portent tant sur les retraites que sur l’égalité salariale, la gratuité et la qualité des services publics, la socialisation et le partage des tâches domestiques, une éducation non sexiste, le développement de l’autodéfense féministe, l’accès gratuit et sans restriction à l’IVG, l’écoute et l’accueil de femmes* victimes de violences, la régularisation de toutes les personnes sans papiers, le démantèlement des centres fermés, la transition écologique, l’arrêt de la participation directe ou indirecte de la Belgique à des interventions militaires, la reconnaissance de l’histoire coloniale belge, la liberté d’aimer qui nous voulons, de bouger, de créer et de nous amuser comme nous le sentons.

L’activité de nombreuses participantes du «Collecti·e·f 8 maars» a déjà permis que plusieurs centrales syndicales déposent un préavis de grève comme la CNE (hôpitaux, petite enfance, nettoyage, maisons de repos), la Centrale Générale de la FGTB (nettoyage, titres-services, maisons de repos) et la CGSP-Bruxelles (services publics, enseignement, hôpitaux publics, transports, crèches). L’ensemble de la CSC (syndicat chrétien, tous secteurs confondus) couvrira également la grève mais ne déposera pas de préavis. Pour que les préavis se multiplient et se matérialisent par de réelles mobilisations de toutes les femmes* avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, malades ou en bonne santé, sans pétards, sans sexisme, sans mains aux fesses, sans musique assourdissante mais avec des revendications radicales, des slogans, des chansons, des actions directes, des occupations de l’espace et des assemblées, la construction d’un mouvement autonome des femmes* est indispensable.

Les revendications générales du Collecti·e·f 8 maars ne se réaliseront pas en un jour. C’est pourquoi, l’objectif principal de cette première grève féministe des femmes* est de nous permettre de sortir de notre isolement, de dénoncer toutes les violences que nous subissons, d’assurer notre auto-défense et de rendre visible tout le travail que nous réalisons au quotidien et qui dépasse largement le travail salarié. C’est le sens du slogan «si les femmes* s’arrêtent, le monde s’arrête!» et les femmes* comptent bien s’arrêter.

Oksana Shine
Article original sur gaucheanticapitaliste.org