Après la CPEG, le Conseil d'État attaque la caisse de pension des TPG

Le Conseil d’État a déposé un projet de loi sur la caisse de pension des TPG, que le parlement doit traiter au pas de course. Il recapitalise la caisse et impose des réformes structurelles aux conséquences dramatiques sur les rentes des salarié·e·s.


Valdemar Verissimo

La nécessité d’une recapitalisation est à nouveau un prétexte. Le projet prévoit un passage en primauté de cotisations avec des pertes importantes pour les assuré·e·s de plus de 45 ans. Certain·e·s verraient ainsi leurs rentes sabrées de plus de 20%! 50 millions sont prévus pour «limiter ce phénomène». Autrement dit, l’obsession du Conseil d’État de démanteler les régimes de primauté de prestations coûtera 50 millions et des baisses massives des rentes.

Par ailleurs, l’État de Genève refuse de financer la recapitalisation qui sera donc à 100% à charge des TPG, qui devront dégager pour cela plus de 3 millions par an ces prochaines années, ce qui fait craindre des effets néfastes sur les salarié·e·s et les prestations. Pour compenser ces pertes, les TPG devraient diminuer leur part de cotisation, pourtant augmentée en 2014 en échange du relèvement d’un an de l’âge de la retraite des salarié·e·s et du passage de rentes calculées sur le dernier salaire à un calcul sur l’ensemble de la carrière. Les employé·e·s ont donc déjà fait des sacrifices importants, subissant une baisse de 20% des rentes en 2017.

Le dogmatisme du Conseil d’État coûte cher aux assuré·e·s et aux TPG. Mais aussi à la population qui pourrait voir la qualité des transports publics diminuer. Face à cette attaque, la résistance doit s’organiser, et vite. Les salarié·e·s des TPG devront pouvoir compter sur le soutien de celles et ceux qui, à l’État, subissent une attaque comparable. Au parlement, EàG mènera la bataille avec le PS et le MCG. Reste à connaitre la position des Verts…

Jean Burgermeister