Swisscom: changer de cap face au démantèlement programmé!

Swisscom: changer de cap face au démantèlement programmé!

En mettant les «besoins des entreprises» d’abord, les syndicats se détachent des besoins… de leurs membres, de préférences inactifs, à qui on indiquera le bureau de chômage le plus proche lors de leur licenciement.


Les travailleueurs-euses de Swisscom, dont je fais partie, ne peuvent comprendre qu’avec un milliard de bénéfices, + 20% en 6 mois, on se permette de liquider 655 postes dans quatre entreprises du groupe. L’hémorragie risque de continuer, selon Jens Alder boss de Swisscom, les suppressions de postes sont sa «réserve personnelle» pour tailler dans la masse salariale, fournir des dividendes, et booster l’action Swisscom.


La Confédération, brade une richesse collective en affaiblissant Swisscom pour laisser le champ libre aux opérateurs privés! On nous oblige à nous séparer du réseau de fibre optique alors qu’on ne demande rien à Cablecom, qui a de sérieuses difficultés. Sans le milliardaire Soros qui a racheté la moitié de sa dette, cette entreprise serait en faillite.


A Swisscom, par contre, on impose des bénéfices en amputant des secteurs vitaux du groupe. On fait tout pour nous imposer les nouvelles compagnies de télécoms, par exemple en se séparant de Cablex qui exploite notre réseau fixe en cuivre dont on met en péril la qualité. C’est toujours la même chose…. On précarise les conditions de travail, on sabre les budgets et après on dit: voyez ça ne marche plus, il faut supprimer ces services publics inefficaces.


C’est le démantèlement assuré. On veut faire passer la pilule à coups de plans sociaux. Mais là, la Suisse n’est pas «compétitive» face à l’Europe. En Espagne, Téléfonica offre aux licenciés une retraite dès 52 ans. Et ça n’est pas du luxe, essayez de trouver un travail permettant de vivre décemment à cet âge. Les syndicats ne peuvent se cacher à l’infini derrière ce voile…


Chez nous, la société d’occupation Worklink qui doit mener une petite partie des licenciés à 60 ans et à la retraite pose problème. Les travaux proposés à ces collègues de 50 ans et plus, en général 55 ans? Nettoyage, gardiennage, jardinage… en général limités dans le temps et inadaptés à leur qualification. En outre, les placeurs de Worklink acceptent un prix plus bas que le marché, ce qui constitue un dumping salarial inacceptable.


La solution? Changer de cap, éjecter les responsables politiques et ceux de Swisscom, cesser de supprimer des postes et tout faire pour maintenir Swisscom comme opérateur public au service de la population.


Propos d’un travailleur de Swisscom recueillis par notre rédaction