Ta main dans mon verre, mon poing dans ta gueule !

Durant l’été, on a vu se démultiplier sur les réseaux sociaux des témoignages de femmes qui relataient des cas de consommation involontaire de GHB dans différents bars et lieux de fête lausannois. 

GHB flou

L’absorption non consentie et non maitrisée de GHB provoque des effets tels que des vertiges et pertes de conscience, des vomissements, une perte généralisée du contrôle de son corps. Cette substance – également connue sous le nom de drogue du violeur – est régulièrement mise en cause dans des cas d’agressions sexistes et sexuelles. 

La police lausannoise a rapidement assuré qu’elle prenait très à cœur le problème et souhaitait tout mettre en œuvre pour « protéger les victimes ». Or, de nombreuses personnes rapportent avoir essayé en vain de trouver du soutien auprès des policier·ère·s, qui ont souvent rechigné à prendre leur plainte, voire les en ont découragées. Dans un communiqué de presse du 12 août dernier, les forces de l’ordre recommandent aux potentielles victimes de « bien surveiller leurs boissons » et de ne pas en accepter d’inconnus. En revanche, nulle trace d’une campagne de prévention adressées à ces « inconnus » et aux prédateurs. Le message est clair : boys will be boys et les femmes doivent vivre avec. 

En parallèle, des militantes féministes ont organisé des tournées d’affichage dans les bars de la ville, proposant des flyers qui prônent l’écoute, la solidarité et la bienveillance lorsque de telles agressions sont suspectées. L’auto-organisation et la sororité ont une nouvelle fois fait leurs preuves face à l’incapacité des autorités à prendre correctement en charge la question des violences sexistes et sexuelles. 

Noémie Rentsch