La planète brûle. On attend quoi ?
Le 24 septembre, lors de la journée de Grève internationale pour le climat, une fresque sur le thème des MAPA, acronyme désignant les populations et les régions les plus touchées par la crise climatique, a été réalisée à Genève.
Cette action avait pour but de créer un moment de partage et de réflexion en plein centre de Genève en venant questionner la responsabilité que nous avons en tant qu’habitant·e·x·s de cette ville face aux MAPA.
La fresque, basée sur l’article « Global Risk of Deadly Heat » publié dans la revue Nature Climate Change en juin 2017, représente les régions les plus menacées en 2100 si nos émissions de gaz à effet de serre ne décroissent pas drastiquement. Selon ce scénario, l’humain ne pourra plus vivre dans ces zones à cause des températures et du taux d’humidité.
Dénoncer les responsables
Mais alors que venons-nous faire là-dedans ? Nous devons dénoncer la présence dans notre ville des entreprises parmi les principales responsables de la crise climatique et sociale. C’est le cas bien sûr de Crédit Suisse et UBS qui investissent massivement dans les énergies fossiles, mais aussi des multinationales de l’agro-alimentaire ou du secteur du négoce de matières premières. Prétendre lutter contre le réchauffement climatique en se concentrant sur les émissions de la population genevoise et fermer les yeux sur les actions de ces acteurs est hypocrite et irresponsable.
La multiplication des événements météorologiques extrêmes cet été montre bien que la situation d’urgence climatique décrite depuis des années a des effets concrets et dramatiques, en particulier dans les régions du Sud mais également dans nos pays riches du Nord.
Nouvelles manifestations
La planète ne sera pas sauvée par celleux qui la détruisent. Le vendredi 22 octobre, la Grève du Climat et de nombreux autres collectifs organisent une manifestation pour faire bouger les choses : « La planète brûle. On attend quoi ? ». Début novembre, les gouvernements seront réunis à Glasgow pour la COP 26. Ils en profiteront probablement pour nous vendre leurs fausses solutions technophiles. Le 6 novembre, une manifestation sera organisée à Lausanne, et le 7 novembre, une rencontre écosocialiste nationale aura lieu à Zürich, pour marteler que nos vies valent plus que leurs profits, et qu’un tournant écosocialiste est seul à même de garantir durablement les droits réels de tou·x·te·s en adéquation avec l’environnement.
Myriam Grosse Teo Frei
Vendredi 22 octobre
16 h Place Lise Girardin
(anc. Place des 22-Cantons)
— Cortège → Place des Nations
— Rassemblement créatif
et déterminé jusqu’à 20 h