Léo Frankel, communard sans frontières

Portrait de Léo Frankel dans une mosaique
Mosaique à l’effigie de Léo Frankel, Paris

Hormis une brochure des Amis de la Commune de Paris, il n’existait jusqu’ici aucune biographie en langue française de Léo Frankel, délégué au Travail et à l’échange de la Commune de Paris (1871). Un ouvrage récent de Julien Chuzeville vient combler cette lacune.

Né à Budapest en 1844, Léo Frankel (établi de 1867 à 1871 dans la capitale française) y exerça la profession d’orfèvre-­bijoutier. D’abord adepte du parti allemand fondé par Ferdinand Lassalle, il se rapprocha ensuite des positions de Karl Marx.

Élu à la Commune le 26 mars 1871, Léo Frankel y impulsa diverses mesures sociales, comme l’interdiction du travail de nuit dans les boulangeries. Ayant échappé à la répression versaillaise, exilé à Londres, il fut membre du Conseil général de la 1re Internationale. En 1875, il rejoignit l’Autriche, puis la Hongrie, où il fonda le premier parti socialiste. Après avoir été emprisonné durant deux ans, il quitta la Hongrie en 1883 pour l’Autriche, puis s’établit à nouveau à Paris (en 1889), où il mourut fin mars 1896.

En plus de narrer la trajectoire de ce militant, cette biographie contient également plusieurs textes de Léo Frankel, dont sa défense remarquable lors du troisième procès intenté en été 1870 à la section parisienne de la 1re Internationale.

Hans-Peter Renk

Couverture du livre Léo Frankel, communard sans frontières
Julien Chuzeville, Léo Frankel, Communard sans frontières. Montreuil, Libertalia, 2021

Bibliographie

Magda Aranyossi, Leo Frankel. Ost-Berlin, Dietz Verlag, 1957
Magda Aranyossi, « Léo Frankel : 1844 – 1896 », Europe : revue mensuelle, nº 499/500 (nov.-déc. 1970), pp. 274–282
Léo Frankel, « le premier ministre du Travail du premier gouvernement ouvrier ». Paris, Amis de la Commune de Paris, [1996]