Neuchâtel: la police déraille

Neuchâtel: la police déraille

Pour protester contre le WEF, un groupe de jeunes, sous l’appellation GUMM (groupement utopiste pour un monde meilleur) a décidé d’organiser une manifestation dans les rues de Neuchâtel. Pour ce faire, ils ont pris contact avec la police. Exigence de cette dernière: une assurance-responsabilité civile qui couvre un montant de trois millions! Les jeunes plein de bonne volonté, ont fait le tour des assurances, qui évidemment ne sont pas intéressées. Il a fallu faire des pieds et des mains pour faire plier le conseiller communal libéral Grandjean, qui a tendance à n’en faire qu’à sa tête, et les têtes qui ne lui reviennent pas, elles sont toutes à gauche. Finalement l’autorisation n’est tombée que trois jours avant la manif, qui s’est déroulée tout-à-fait pacifiquement, une centaine de jeunes défilant à travers la ville.

La police de Neuchâtel-ville a mis en place un «délire procédurier», là où un simple coup de fil pourrait régler l’affaire, Mais c’est des heures de palabres, des paperasses infinies, que la police veut imposer à la gauche pour la moindre manifestation. Cela n’empêche pas le libéral en question de réclamer à tue-tête, à chaque élection, moins d’Etat, moins de bureaucratie! C’est encore le même qui s’en est pris à un militant de Solidarités qui collait une affiche au ruban adhésif sur une poubelle! L’affaire s’est terminée devant le tribunal de police, par une condamnation à 1 franc symbolique et 10.- de frais, mais c’est des heures que la police a à disposition pour surveiller, faire des rapports, assister à des audiences de tribunal… Vous avez dit moins d’Etat?

La liberté de manifester est un droit constitutionnel fondamental, qu’il est de la plus haute importance de défendre. Nous ne céderons pas devant la ville de Neuchâtel.

(HVu)