A Gauche toute! A Berne

A Gauche toute! A Berne

Samedi 12 février, s’est tenue à Berne une première journée de rencontre de militant-e-s de la coalition nationale «A gauche toute!» (AGT) qui jusqu’ici tenait des réunions où quelques délégué-e-s seulement représentaient les formations politiques associées. Rappelons qu’«A gauche toute!» a d’abord été un appel commun, lancé avant les Nationales de fin 2003, contenant des axes communs de résistance au néolibéralisme, auquel ont souscrit différentes personnes et organisations de la gauche de la gauche, en vue de présenter un front commun aux élections visant à constituer un groupe parlementaire au Conseil national. Au-delà de ce projet, concrétisé au quotidien par un travail et des interventions communes au National des 3 élu-e-s AGT: Marianne Huguenin, Pierre Vanek et Joseph Zisyadis, la perspective d’AGT était de rassembler pour des combats communs les forces qui font partie de cette coalition nationale. Rappelons qu’avant même les élections 2003, c’est AGT qui avait donné à l’échelle nationale, l’impulsion au référendum populaire contre le «paquet fiscal» fédéral de cadeaux aux riches qui a été défait en votation populaire le 16 mai 2004. Mais ces unités d’action ponctuelles sont bien entendu insuffisantes: il y a une nécessité de débattre sans sectarisme, de partager nos expériences, de favoriser les convergences et de tendre à l’unité nationale de la gauche de la gauche, bien trop faible aujourd’hui.

C’était l’esprit de la réunion du 12 février. Etaient présent-e-s des militant-e-s anti-capitalistes de solidaritéS de Genève, Neuchâtel et Vaud (CAS/solidaritéS), de Soal/Solidarität de Bâle, des militant-e-s du POP/PST vaudois et neuchâtelois, mais aussi – au-delà de cette «constellation» romande – de nombreux représentant-e-s des «Listes alternatives» (AL) qui se sont constituées à Zurich, en Argovie et récemment à Schaffhouse, avec aussi des membres des nouvelles sections du Parti du Travail, refondées depuis peu à Berne et à Saint-Gall… sans compter des militant-e-s hors-parti, aux histoires diverses, intéressés par ce processus. La matinée a été consacrée à faire connaissance, à décrire les origines des différentes formations présentes, de leurs militant-e-s, les défis auxquels ils sont confrontés, les accents de leur intervention, leurs conceptions de l’articulation du travail institutionnel et sur le terrain des mouvements sociaux…Cet «état des lieux» a mis en évidence à la fois une forte diversité des situations, des différences politiques aussi, mais surtout le fait qu’un lieu de convergence comme AGT n’est pas un supplément d’âme ou un luxe, mais une nécessité pour toutes-tous.

L’après-midi a été consacrée à un large échange de vues – parfois contradictoire – sur les questions d’actualité brûlante que sont la campagne de gauche contre Schengen-Dublin et la question de l’extension de la libre circulation. Nombre des participant-e-s à la réunion se sont retrouvés dans l’appel «Ensemble pour une Europe solidaire…» qu’on retrouve dans ce numéro. En conclusion, il a été convenu de reconduire, en l’élargissant, cette expérience de «rencontre de militant-e-s», en structurant mieux les débats… deux fois l’an. A suivre… (pv)