La Confédération, usurière du Togo!

La Confédération, usurière du Togo!

En mars 2004, la dette extérieure publique du Togo se montait à 1,27 milliard d’euros soit 103,2 % de son PIB. En 2003, le service de cette dette représentait 149,3% des recettes budgétaires du pays!

Au 30 septembre 2003, les principaux créanciers du Togo se répartissaient ainsi: d’abord, la Banque Mondiale (AID), un acteur multilatéral, avec 580 millions d’euros; en deuxième position, la Suisse, principal acteur bilatéral, membre du Club de Paris, avec 114 millions d’euros; ensuite seulement la France, avec 80 millions d’euros. Les relations financières privilégiées entre la Suisse et le Togo ont été formalisées dans les premières années de son indépendance. Le 17 janvier 1964, le Togo est en effet l’un des tout premiers pays avec lequel la Suisse a signé un accord de promotion et de protection des investissements.

Ainsi, en tant que bénéficiaire du service de la dette publique extérieure du Togo, qui représentait 308,1 millions d’euros au 30 septembre 2003 – échéances courantes (55,5 millions d’euros) + arriérés (252,6 milliards d’euros) –, la Confédération se classe largement en tête. En effet, tandis que sa créance totale représente 8,8% de la dette extérieure publique du Togo, elle peut prétendre à 21,7% de l’ensemble du service de celle-ci, soit 66,9 millions d’euros. C’est plus que l’ensemble des créanciers multilatéraux réunis, qui disposent pourtant de 68% de sa dette totale.

En septembre 2003, la part du service de la dette publique extérieure du Togo dévolue à la Suisse représente près d’un tiers (32,4%) des recettes publiques de ce petit Etat africain, soit un montant supérieur à l’ensemble de ses dépenses d’enseignement et de santé réunies (23,7%). Une raison évidente pour exiger l’annulation immédiate de la dette publique extérieure du Togo à l’égard de la Suisse! (jb)