Et sept raisons de plus pour refuser la LAsi

Et sept raisons de plus pour refuser la LAsi

L’essentiel des arguments contre la LEtr s’appliquent également à la LAsi. Elle viole des droits fondamentaux, fabrique des sans-papiers, alimente la xénophobie, fait barrage au regroupement familial… sert de laboratoire à de nouvelles politiques répressives et antisociales. Ce n’est pas un hasard elles sortent du même ignoble tonneau. On peut encore ajouter ajouter que…

  • Le HCR (Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) comme aussi, le commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe ont explicitement condamné les dispositions de cette LAsi, adoptée à un moment où le nombre demandeurs d’asile arrivant en Suisse est à son plus bas niveau depuis 1987.
  • La LAsi viole le droit international et la Convention de Genève concernant les réfugié-e-s. Elle représente un durcissement de la situation actuelle où déjà de trop nombreuses personnes persécutées ne trouvent aujourd’hui déjà plus de protection en Suisse.
  • La LAsi pose comme condition pour accéder au statut de réfugié les exigences contradictoires d’avoir des papiers «en règle» et de pouvoir établir une menace de mort dans son pays d’origine, niant toutes les autres causes légitimes de revendiquer ce statut.
  • La LAsi elle-même, par les refoulements qu’elle prévoit et les informations transmises aux autorités des pays d’origine peut représenter une «menace de mort» concrète pour certains requérant-e-s d’asile ou pour leurs familles restées au pays.
  • La LAsi, par l’exclusion de l’aide sociale pour les requérants déboutés peut signifier que des familles entière avec enfants seront jetées à la rue… comme le sont aujourd’hui les NEM (demandeurs d’asile à qui on à opposé une non entrée en matière).
  • La LAsi par le primat qu’elle accorde aux «abus» mis en scène, et au devant de la scène, participe de la même mécanique populiste que l’UDC et ses disciples entretient envers les chômeurs-euses, les invalides… bref envers tous ceux qui ont droit aux assurances sociales et à la solidarité collective.
  • La suppression de l’admission pour raisons humanitaires a été balayée par le bloc blochérien… et celui-ci s’engage dans la voie de la mise sur pied de camps ad hoc au frontières de l’Europe pour y refouler les réfugié-e-s. (pv)