Doù vient la journée contre les violences faites aux femmes?
Doù vient la journée contre les violences faites aux femmes?
les sur Maria, Teresa, Patria et Minerva, les
«Mariposas», comme les appelaient le peuple, étaient
assassinées. Elles étaient le symbole de la
résistance du peuple de la République Dominicaine contre
le Dictateur Trujillo. Pour cela, le 25 novembre a été
institué mondialement comme le jour de la non violence contre
les femmes.
Une loi contre les violences faites aux femmes
Le Collectif national français pour le droit des femmes a
entrepris une réflexion sur le caractère
systémique des violences faites aux femmes. Il vient de publier
un document aux éditions Syllepse (Paris), conçu comme un
projet de loi-cadre. Une telle loi inclurait lensemble des
violences: dans la famille et le couple, au travail, dans les lieux
publics, lesbophobes, contre les prostituées. Elle organiserait
linformation, la sensibilisation (notamment dans
léducation), la prévention, les sanctions des
auteurs. Elle complèterait les lacunes de la législation
actuelle: non-prise en compte des violences psychologiques,
définition inopérante du harcèlement sexuel,
absence de moyens de prévention, barrière étanche
entre le civil et le pénal, etc. Elle développerait
le soutien des victimes: aide à la reconnaissance des droits,
assistance juridique gratuite, protection sociale, soutien
économique.
Les femmes et leur monde toxique
«Les femmes et leur monde toxique», cest le titre
dune brochure en anglais, publiée par Women in Europe for
a Common Future et téléchargeable sur le net. Cette
étude montre que les femmes et les enfants sont
particulièrement exposés à des produits chimiques
synthétiques, omniprésents dans la vie domestique. On en
a retrouvé jusquà 350, fixés dans les
tissus adipeux du corps humain, qui aggravent les risques
dasthme, dautres allergies, de troubles des fonctions
reproductives, de cancer, etc. Les études en cours montrent
quils atteignent plus fortement les femmes et provoquent des
atteintes plus nombreuses à leur santé.
61% pour Hugo Chávez
Dimanche 3 décembre, Hugo Chávez a remporté une
nouvelle fois lélection présidentielle avec 61,35%
des voix, distançant très largement son principal
opposant Manuel Rosas, crédité seulement de 38,39% des
suffrages. Depuis son accession au pouvoir en 1998, cest la
douzième échéance électorale
daffilée que remporte Hugo Chávez, tous types
délections confondus. Cest la preuve de
lattachement profond du peuple vénézuelien
au «processus révolutionnaire bolivarien»,
légitimé par des consultations démocratiques
régulières. La victoire dHugo Chávez marque
la volonté de tout un peuple de construire le socialisme du 21e
siècle. Elle renforce la position de celles et ceux qui
espèrent un approfondissement du processus
révolutionnaire. Enfin, cette victoire électorale
renforce, aux côtés dEvo Morales et de Rafael
Correa, nouvellement élu en Equateur, le camp de
lanti-impérialisme.
Nazis, hors des stades
Quest-ce qui a tué un jeune supporter du PSG? Son
engagement dans le groupe le plus fasciste du Kop de Boulogne? La balle
dun pistolet tenu par un policier antillais, attaqué par
des racistes et des antisémites? Lexacerbation des
passions chauvines propres aux grands matchs de football? Une chose au
moins est certaine: la nocivité des groupes de supporters
dextrême droite, au PSG comme ailleurs, est
désormais patente.
Phénomène de portée européenne, il
bénéficie dune indulgence coupable qui ne peut
plus durer. À Paris en particulier, les tergiversations des
dirigeants deviennent intolérables. Incapables de prendre les
mesures qui simposent, ils ont privilégié une
impossible négociation avec ces groupes dextrême
droite, au détriment direct dautres groupes de leurs
propres supporters, «mélangés» ceux-là.
La violence des éructations et des gestes racistes, sexistes,
homophobes, qui a cours sur certains gradins, à labri de
lanonymat, est le terreau sur lequel lextrême
droite fait son affaire. Y mettre un terme est une question de
salubrité publique. Et cela commence par empêcher la
propagande nazie ouvertement revendiquée de se déployer
impunément.
Les femmes en lutte de Oaxaca
Le 1er août dernier, 2000 femmes de lAssemblée
populaire des peuples de Oaxaca (APPO) se sont emparées des
radios et du canal de télévision dEtat.
Cest de là que vient la Coordination des femmes du 1er
août. «Nous en avons assez, a dit une occupante à
lantenne, de tant de mensonges et de distorsions de la
vérité (sur la chaîne publique) en défense
de Monsieur Ulises Ruiz [Gouverneur de lEtat de Oaxaca,
ndlr]». Après lenvoi des forces de
répression fédérales, 4000 femmes de la
Coordination sont descendues dans la rue pour exiger leur départ
et la réapparition en vie de près de cent personnes
disparues depuis le 29 octobre.