Retour sur les votations du 25 septembre
Le 25 septembre dernier, nous votions au niveau fédéral sur l’initiative sur l’élevage intensif, sur la réforme AVS21 et sur la modification de la loi sur l’impôt anticipé. Au niveau cantonal, nous avions également à voter sur l’assurance pour les soins dentaires de base. Notre retour sur ces votations.
L’enjeu de la votation fédérale du 25 septembre a été surtout focalisé sur la révision de l’AVS, élément essentiel du système social suisse. Dans cette bataille de longue durée, la bourgeoisie a marqué un point grâce à la victoire du plan Berset AVS21 qui entérine une augmentation de l’âge de la retraire des femmes. Alors que les instituts de sondage annonçaient depuis des mois une victoire nette, la bourgeoisie n’a finalement imposé sa révision AVS que de justesse. Le résultat final s’est révélé très serré (50,5% de oui contre 49, 95% de non) : une différence de 30’OOO voix. Ce vote a mis en lumière une fracture nette du pays entre femmes et hommes (du jamais vu !) mais aussi linguistique. On retrouve cette fracture à l’intérieur des cantons bilingues. Les quatre cantons totalement francophones (GE, VD, NE, JU) rejettent à plus de 60% la nouvelle loi AVS. Tous les cantons alémaniques, à l’exception de Bâle-Ville et Soleure l’acceptent. C’est à Zurich, avec son poids démographique important, que les 30’000 voix manquantes ont été perdues. Alors qu’en ville de Berne la loi a été rejetée avec 58,5% de NON, en ville de Zurich seuls 51% de NON se sont trouvés dans les urnes. Cette nouvelle loi met en danger les acquis de la période d’après-guerre. Mais ce résultat très serré est un tremplin pour la poursuite de la lutte. Une forte base existe, essentiellement du côté des femmes, pour faire payer à la bourgeoisie son obstination anti-sociale. La grève féministe sera le fer de lance de ce combat.
En ce qui concerne les autres résultats, la campagne massive de l’Union Suisse des Paysans contre l’initiative pour le bien-être animal leur a permis de gagner. L’initiative a malheureusement été rejetée à 63% des voix.
Petite consolation, la suppression de l’impôt anticipé sur les obligations a été refusée, la coupure linguistique étant moins accentuée.
Dans le canton de Neuchâtel la population se prononçait aussi sur l’instauration d’une assurance pour des soins dentaires. Portée par la gauche neuchâteloise et à l’élaboration de laquelle nous avions contribué fortement, cette proposition a été rejetée à 63% et par toutes les communes. Résultat décevant.