Soutien aux travailleurs du bâtiment

Soutien aux travailleurs du bâtiment

La section genevoise du syndicat Unia a lancé, suite à la
résiliation de la convention nationale collective du gros
œuvre et à la lutte qu’ils préparent cet
automne un appel de soutien aux travailleurs du bâtiment.
Parallèlement, Unia, au niveau national, fait circuler un autre
appel contre le dumping salarial, qui dénonce les graves
conséquences qu’un vide conventionnel engendrerait (voir
solidaritéS No 110) et demande à la SSE de revenir
à la table des négociations sans conditions, de renoncer
à des démantèlements de la convention nationale et
de faire participer les ouvriers aux bons résultats de la
branche en accordant à tous des augmentations de salaires
correctes. Ces appels sont à signer sur le site de la CGAS pour
le premier: www.cgas.ch et sur celui d’Unia pour le second: www.unia.ch.

Marie-Eve Tejedor

Agir contre le racisme?

Dans un courrier adressé à l’Exécutif de la
Ville de Genève, solidaritéS lui a demandé, cette
semaine, de procéder à l’enlèvement des
gigantesques affiches racistes de l’UDC, apposées sur le
domaine public de la Ville, sur les emplacements concédés
par celle-ci à la SGA. A Genève, l’autorisation de
tels «procédés de réclame»
relève en effet de la commune: ainsi ne pas faire enlever ces
affiches revient à cautionner – contre payement –
cette souillure xénophobe de l’espace public dont le parti
blochériens est coutumier.

La loi dit que des affiches contraires aux «bonnes
mœurs» ou à l’ «ordre public»
peuvent faire l’objet d’une «suppression »
d’urgence. Or, sauf à considérer que le racisme
fait partie des «mœurs» acceptables, ce qui conduit
à des agressions comme celle qui a eu lieu récemment
à Cornavin, ou à considérer que
l’«ordre public» peut faire fi de l’art. 8 de
la Constitution fédérale qui interdit les discriminations
selon l’origine, il y a lieu d’agir… comme l’ont
fait nombre de citoyen-ne-s indignés en caviardant ou en
maculant ces panneaux provocateurs. Nous apprenons en dernière
minute que le Maire de Genève, le Vert Patrice Mugny, s’il
qualifie justement ces affiches de «désagréables et
nauséabondes», considère que la Ville n’a pas
les moyens d’agir légalement (ce qui est discutable) mais
que cela incombe à l’Etat cantonal: Alors MM.Moutinot,
Cramer, Hiler et Beer… pour citer la majorité rose-verte du
Conseil d’Etat. Allez-vous agir? A suivre…

Ynès Gerardo