Nucléaire: Ça repart sec, mobilisons-nous vite

Nucléaire: Ça repart sec, mobilisons-nous vite

L’actualité
antinucléaire est de plus en plus riche et la mobilisation
multiforme contre les nouveaux projets de centrales en Suisse – et pour
la fermeture de nos vieux réacteurs – se met en place.
Aiguillonnée par les annonces répétées
d’incidents et de problèmes dans de nombreux
réacteurs aux quatre coins de l’Europe, mais en
particulier chez nos vosins français.

Au chapitre du combat pour la fermeture des vieilles centrales, il faut
signaler l’intervention de l’association bernoise
«Fokus Anti-Atom», qui se bat depuis des dizaines
d’années contre le nucléaire, mais en particulier
contre la centrale nucléaire de Mühleberg. La plus vieille
centrale atomique de Suisse, (elle a en effet été mise en
service en 1972) n’a en effet jamais disposé que
d’autorisations successives d’exploitation de durée
limitée, suite à toute une série de
problèmes apparuis dès sa mise en service, dont des
fissures inquiétantes dans des parties vitales de
l’installation.

Contre la volonté populaire

En votation populaire, le 16 février 1992, les
électeurs-trices bernois-es refusaient d’ailleurs
déjà majoritairement, que la centrale nucléaire de
Mühleberg puisse être exploitée pour une durée
indéterminée. Or la possibilité d’une
exploitation illimitée, c’est précisément ce
que demandent – aujourd’hui! – les exploitants de la centrale,
les Forces motrices bernoises (FMB), alors que celle-ci ne
répond d’aucune manière aux critères de
«sécurité» actuels, déjà
évidemment plus que discutables et qu’elle
représente un danger chaque jour croissant.

La fermeture rapide de Mühleberg est donc l’un des enjeux
majeurs pratique et symbolique du combat antinucléaire en
Suisse. solidaritéS soutient évidemment les nombreux
recours déposés par des particuliers, des organisations
et des collectivités publiques contre une nouvelle autorisation
pour Mühleberg. Nous reviendrons, dans un prochain numéro,
sur les problèmes de cette centrale, mis en lumière et
résumés dans un récent rapport de
l’Öko-Institut de Darmstadt, comme aussi sur les initiatives
à prendre contre Mühleberg, dont bien sûr, entre
autres, un engagement de la Genève constitutionnellement
antinucléaire…

Vive le vélo, à bas le cycle nucléaire

Au moment où nous mettons sous-presse, le 11 septembre, se tient
aussi à Berne une manifestation originale, visant à
matérialiser l’un des aspects de l’escroquerie
atomique. 900 vélos et les cyclistes qui les montent, se
rassembleront à cette fin sur la place fédérale.
En effet ces 900 vélos sont assurés (au total) pour une
somme de dégâts potentiels à hauteur de 1,8
milliards… ce qui est le même montant de la couverture
d’assurance d’une centrale nucléaire en Suisse,
alors que les dégâts potentiels d’une catastrophe
atomique peuvent se chiffrer (si tant est que l’exercice ait un
sens, ce qui est douteux) à hauteur de milliers de milliards.
Cherchez l’erreur! La réponse est simple, pour votre
bicyclette vous êtes tenus de répondre de tous les risques
possibles. Les nucléocrates pas…

Rendez-vous à Benken le 20 septembre

Enfin, signalons également le rendez-vous du 20 septembre
prochain, ce samedi-là aura lieu à Benken, dans le canton
de Zurich une grande manifestation internationale contre
l’enfouissement projeté de déchets
nucléaires radioactifs dans le Weinland zurichois, pour la
sortie du nucléaire, pour les énergies renouvelables et
l’utilisation rationnelle de l’énergie.

ContrAtom – entre autres – sera au rendez-vous. Prenez contact pour y
participer ensemble! Renseignements auprès de ContrAtom au 022
740 46 12.

Pierre Vanek