Contre les profiteurs de guerre!


Contre les profiteurs de guerre!


Pour réagir contre «l’opportunisme et la quête de profit» dans la foulée du 11 septembre, une coalition de citoyens a lancé la campagne de lettres suivante, qui circule de proche en proche par courrier et email:

Cher ami,


Je suis choqué par ce qui se passe en ce moment à Washington, c’est pourquoi je t’envoie ce message (…)


Le pays porte le deuil, nous sommes nombreux à souffrir et, dans ces circonstances, un groupe d’entreprises extrêmement profitables, gros pourvoyeurs des campagnes politiques, ont demandé (et obtenu de la Chambre des Représentants) le remboursement de 25 milliards de dollars d’impôts versés depuis 1986. Comment ose-il!


Notre pays souffre d’une attaque d’anthrax et les grands noms de l’industrie pharmaceutique font tout pout protéger leurs droits de patente, empêchant le gouvernement d’obtenir les stocks nécessaires d’un médicament indispensable à des prix abordables. Comment osent-ils!


Un demi-million de personnes ont perdu leur emploi, mais les compagnies aériennes – et non leurs employé-e-s – ont obtenu 15 milliards de dollars. Comme si cela ne suffisait pas, dans la loi visant à garder la sécuritéé des aéroports en mains privées, les leaders républicains tentent d’annuler une disposition de la loi sur les subventions des compagnies d’aviation qui plafonnait les revenus de leurs tops managers. Comment osent-ils!


L’économie peut s’effondrer, la solution des lobbyistes des grandes compagnies est de permettre la déduction fiscale de 100% de tous les repas et loisirs d’affaires, ce qui signifie que c’est nous, les contribuables, qui paieront leurs luxueux repas. Comment osent-ils!


Abattement fiscaux pour les grandes entreprises, arrangements de faveur, subventions. Comment les intérêts particuliers osent-ils profiter de l’une des plus graves tragédies de l’histoire américaine pour se remplir les poches? Ils osent faire cela, parce qu’en versant des millions aux comités électoraux, ils ont le meilleur Congrès qu’on puisse se payer avec de l’argent.


Les gros contribuables qui devraient, avec le reste du pays, passer à la caisse durant ces temps difficiles, se contentent d’envoyer des factures. Alors que nous avons nos mains sur nos cœurs, ils nous font les poches.


Il est temps de dire au Congrès et au Président que nous sommes outragés par cela. Il est temps de nous mettre tous ensemble et de partager les sacrifices nécessaires, sans exemption pour les riches et les puissants.