Lampions & tartes aux pruneaux: les patrons apprennent à compter!

Lampions & tartes aux pruneaux: les patrons apprennent à compter!



La bataille qui a fait rage à Neuchâtel autour des tentatives d’extension des horaires d’ouvertures des commerces du canton de neuchâtel sous prétexte de répondre aux besoins des clients de l’Expo 02 vient de connaître une nouvelle étape. Cocasse et de mauvais goût!



Le recours du syndicat UNIA contre l’autorisation octroyée aux commerces neuchâtelois d’ouvrir leurs échopes le 1er août vient d’être rejeté par le tribunal cantonal administratif. Le 1er août et le lundi du jeune fédéral, deux jours usuellement fériés dans le canton, les magasins neuchâtelois étaient dès lors autorisés à ouvrir.



Mais oh surprise! Entre temps, les patrons ont appris à regarder la réalité en face et surtout ils ont appris à compter ! Aucun magasin n’a ouvert ses portes le 1er août et le lundi du Jêune fédéral, en tous les cas aucune grande surface – celles-là même qui hurlent particulièrement fort à la libéralisation à tout crin obligeant les petits et moyens commerces à les suivre dans leur croisade contre tout ce qui est régulé! Les gens se sont consacrés au port de lampions et à la confection des tartes aux pruneaux, sans Migros sans Coop et autres temples ou chapelles de la consommation.



Cela prouve deux choses au moins: les patrons nagent dans la vague du néolibéralisme et de la libéralisation et que apprendre coûte.



D’une part, les patrons font de la question de la prolongation des horaires d’ouvertures des magasins une question de principe et d’idéologie. Ils se sont battus becs et ongles pour obliger les autorités politiques à leur donner carte blanche durant toute la durée de l’expo 02. Une fois qu’ils ont eu cette carte quasi blanche en main, ils n’en ont fait aucun usage.



La Migros après avoir prolongé ses horaires les samedi après-midi et lors de la nocturne hebdomadaire est revenue en arrière parce que les magasins étaient strictement déserts. Et que le chiffre d’affaires encaissés c’est avéré être sans rapport avec les coûts de personnel induits par une prolongation des horaires d’ouverture. Apprendre coûte…



Catherine Laubscher