« Toute compensation salariale aurait valeur d’aveu »

« Toute compensation salariale aurait valeur d’aveu »

Catherine Reid réclame à Migros des compensations pour
l’inégalité salariale dont elle a été
victime durant des années, avant son incapacité de
travail pour cause de maladie (v. solidaritéS Nº 139).

    Devant l’office de conciliation, Migros
n’a rien voulu céder, « toute compensation
salariale aurait valeur d’aveu »1. Migros
a refusé de se soumettre à une expertise,
prétendant être en ordre avec la loi. Catherine Reid ne
s’est pas laissé intimider et l’affaire sera donc
portée devant le tribunal.

    Dans le canton de Neuchâtel il n’y a eu
jusqu’ici que deux plaintes devant les tribunaux, mais toutes
deux ont été gagnées. Démontrer une
inégalité de traitement est difficile et demande du
courage, mais l’enjeu est de taille. Une victoire de Catherine
mettrait à mal les prétentions de Migros de respecter la
loi sur l’égalité des salaires entre femmes et
hommes et ouvrirait d’intéressantes perspectives pour la
revalorisation des salaires féminins à Migros. A suivre.

Henri Vuillomenet


1 L’événement syndical, 25 mars 2009