La droite vaudoise s'en prend à l'acceuil de jour des enfants

La droite vaudoise s’en prend à l’acceuil de jour des enfants

Le
manque dramatique de places dans les crèches et les garderies est
reconnu par la plupart des acteurs politiques. Selon une étude du
syndicat Unia, il manque plus de 8’ 000 places dans le canton !
Pourtant, les moyens proposés pour y remédier diffèrent. La droite veut
augmenter le nombre de places, mais sans accroître les moyens à
disposition. Pour réduire les coûts, elle entend revoir à la baisse la
qualité des prestations et les conditions de travail. La majorité
bourgeoise du Grand Conseil vient ainsi d’accepter une motion demandant
que les équipes des garderies soient composées à 50 % seulement de
personnel qualifié, contre 80 % actuellement. Accroître le personnel
auxiliaire pour réduire les coûts salariaux relève d’une conception
méprisante de la profession que l’on considère comme une tâche de
simple gardiennage, et non comme partie prenante d’une mission
éducative, visant à développer harmonieusement les dispositions
sociales et affectives de l’enfant. Cette mission demande une formation
socio-éducative dont on ne peut faire l’économie sans nuire à la
qualité de l’accueil des enfants. La lutte contre la pénurie des places
de crèches et garderies est par ailleurs essentielle si l’on veut
progresser vers la réalisation de l’égalité entre hommes et femmes. Les
crèches, les garderies, leur personnel et les enfants méritent mieux
qu’un tel régime d’austérité. 

Hadrien Buclin