Les vendeuses ne sont pas des machines !

Les vendeuses ne sont pas des machines !

Nous reproduisons ci-dessous le tract
distribué à l’occasion de la fête
internationale des femmes. Il vise à garder l’opinion
publique en alerte sur le projet de loi d’extension des horaires
des grands magasins, appuyé par les grands distributeurs du
commerce de détail. Un projet de loi inacceptable pour des
salariés aux conditions de travail déjà
particulièrement précaires et difficiles.

Dans les métiers de la vente, les femmes sont majoritaires.
Aujourd’hui, le risque de voir se dégrader les conditions
de travail est important: les grands distributeurs du commerce de
détail font pression sur le Parlement pour qu’il
étende les horaires d’ouverture des magasins.

NON au projet de loi d’extension des horaires des magasins !

La situation des vendeuses et vendeurs est déjà
particulièrement précaire : il est
intolérable qu’elle se dégrade encore. Les patrons
du commerce de détail prétendent aujourd’hui
étendre leurs horaires de travail, retardant la fermeture
à 20h tous les soirs et à 19h le samedi et
menaçant leur seul jour fixe de congé en ouvrant quatre
dimanches par an! Si le parlement leur donne satisfaction, nous en
appellerons à la solidarité du peuple qui travaille par
le biais d’un référendum. Avec ces conditions de
travail, les 20 000 vendeuses et vendeurs de Genève ne
veulent pas travailler plus tard le soir, ni le dimanche. Ils et elles
ont droit au respect de leur vie privée, sociale et
familiale.Contrairement aux idées reçues touchant
l’ensemble des secteurs largement féminisés, la
vente n’est pas un métier « simple et
léger ». Elle n’est pas non plus, dans la
plupart des cas, un emploi transitoire servant à assurer un
revenu d’appoint. Travailler dans la vente aujourd’hui
à Genève, c’est :

Des conditions de travail précaires !

1.Des horaires de travail qui varient d’un jour à
l’autre et d’une semaine à l’autre, et rendent
l’organisation du temps libre impossible. La présence
auprès de bébés ou d’enfants en âge
scolaire est particulièrement problématique.

2.Aucun jour fixe de congé, sauf le dimanche.

3.Un salaire minimal de CHF 3720.–, et une
rémunération notablement inférieure en cas de
temps-partiel.

4.Des temps partiels imposés de plus en plus nombreux,
principalement pour les femmes, avec des horaires imprévisibles
qui ne permettent pas de prendre un emploi complémentaire.

5.L’exigence d’être disponible pour son employeur
67 h 30 par semaine, qu’on travaille à plein
temps ou à temps partiel.

6.Des journées de travail extrêmement longues, notamment du fait de longues pauses pendant les heures creuses.

7.Un environnement de travail particulièrement agressif, et
préjudiciable à la santé (chauffage,
aération, niveau sonore, etc.).

8.Des possibilités d’ascension extrêmement
réduites, surtout pour les femmes dont la
rémunération est inférieure de 10 %
à celle des hommes (auxquels les fonctions de cadre sont
majoritairement confiées).

Comité unitaire contre la révision de la Loi sur les heures d’ouverture des commerces (LHOM):
Association des marchés, Collectif Haddock, Comedia, CUAE,
Jeunesses socialistes, Gauche anticapitaliste, Groupement des
entrepreneurs indépendants et progressiste, Mouvement pour le
socialisme, Parti du Travail, Parti socialiste genevois, Réseau
objection de croissance, SIT, SolidaritéS, Unia, United Black
Sheep, La Vrille, Les Verts