Dans la rue en solidarité avec la révolution arabe en marche

Dans la rue en solidarité avec la révolution arabe en marche



Vendredi 11 février, peu
après 17 h, la nouvelle de la démission de
Moubarak tombait sur Al Jazeera. Une demi-heure plus tard se
rassemblaient les manifestant·e·s répondant
à l’appel ci-contre, que solidaritéS a
contribué à initier, et qui a été soutenu
par un large éventail d’organisations progressistes
genevoises.

Et de deux… Et de deux… ont crié les
manifestant·e·s, d’entrée, appelant de leurs
vœux la poursuite du compte des dictateurs tombés :
Ben Ali, Moubarak… et au prochain!

    On s’en doute, la manif – habitée
par le souffle populaire brûlant venu du Caire – fut
l’une des plus dynamiques et entraînantes de ces
dernières années à Genève. Environ quatre
cents manifestant·e·s ont scandé les appels
à la révolution nécessaire pour balayer tous les
régimes corrompus, dictatoriaux et autocratiques des pays arabes
et au-delà ! « One, two, three… demain
c’est l’Algérie ! »
« Aujourd’hui, c’est l’Egypte, demain
c’est… » tous les pays arabes (ou presque) y sont
passé. « A ceux qui ont voulu piller le monde
arabe, le monde arabe répond…
Révolution ! » La complicité des
banques suisses fut aussi stigmatisée, comme fut acclamée
la solidarité internationaliste !

    Au chapitre discours: à la Place Neuve, Anis
Mansouri pour le Comité de soutien aux luttes populaires dans le
monde arabe ouvrit les feux, suivi de Murad Akincilar pour UNIA et les
syndicats de la CGAS, ainsi qu’un porte-parole des trois
jeunesses: vertes, socialistes et d’United Black Sheep. A
l’arrivée à la zone piétonne du Mont-Blanc,
ce furent notamment solidaritéS (Jean Batou), le PSG (Pascal
Holenweg) et ACOR SOS Racisme (Karl Grünberg) qui ont pris la
parole, reprenant les thèmes de l’appel, notamment
l’opposition, avec les peuples du Sud, aux plans
d’austérité dictés par les mêmes
politiques et les mêmes intérêts, ceux du Capital.
La manif s’est ensuite dissoute; la mobilisation, elle, se
poursuit…

Pierre Vanek